Vous avez peut-être déjà entendu parler de Jowee Omicil. Né à Montréal de parents d’origine haïtienne, il joue très jeune du saxophone dans l’église où son père était pasteur. Il part ensuite étudier au Berklee College of Music de Boston avant de partir pour New-York pour lancer sa carrière dans la musique. S’en suivent des collaborations avec les plus grands noms de la discipline, Jowee Omicil est même surnommé « l’étoile du jazz ». Il a notamment travaillé sur la série The Eddy de Damien Chazelle.
Sophie Muret, galeriste de la Belle étoile, nous raconte sa première rencontre avec l’artiste : « Un jour, j’ai entendu une de ses interviews sur France Inter. J’ai tellement vibré sa spiritualité, tellement sentie sa vérité et son véritable amour… Il avait dit « quand on aime une fois, on aime pour toujours. » Son amour véritable c’est sa musique, c’est son art. J’ai voulu le rencontrer. » Sophie Muret le contacte sur les réseaux sociaux et la rencontre artistique se fait immédiatement : « Nous parlons le même langage, mais avec des médiums différents. Il y a ce point originel où il espère que sa musique apporte une sorte de guérison spirituelle. Quand il entend sa musique il voit les couleurs. »
Multi-instrumentiste, multiculturel, Jowee Omicil est également multidisciplinaire en s’essayant au dessin. Il débute la série exposée à la Belle étoile en 2019. Ces dessins sont venus naturellement, spontanément, comme un appel. Intitulée H, cette série est étroitement liée à la guérison (healing en anglais) des âmes. Chaque dessin porte un nom. Certains y décèleront des éléments de référence à Miro, Picasso ou Basquiat dans la forme… d’autres y verront un instrument de musique ou une fleur… Mais sa grande force , c’est la précision du trait, l’expression de la justesse d’une ligne qui parvient à toucher en plein cœur celui qui regarde. Sophie nous explique : « Une des fois où nous nous sommes vus à Paris, il m’a dit qu’il souhaitait exposer ses dessins dans la galerie. Ce que j’apprécie dans ses dessins, c’est que je peux dialoguer avec l’inconscient de l’artiste. On y retrouve ses origines créoles, ce sont des dessins originels… C’est frais, c’est pur, il y a un côté extrêmement léger et profond. Jowee Omicil est un être vrai et j’étais certaine que ses dessins correspondraient au souffle de la Belle étoile »
En parallèle de ses dessins, Sophie Muret propose de découvrir ses photographies de l’artiste à la galerie la Belle étoile. Jowee Omicil passera plusieurs fois à Arles cet été, tout d’abord le 25 mai à l’occasion du Festival Jazz in Arles. Le lendemain, il sera à la galerie la Belle étoile à partir de 16h. Enfin, il reviendra le 12 juillet à l’occasion du Festival les Suds.