Pourquoi en MMXXI les musées français abandonnent les chiffres romains ?

Pour faciliter la lecture du public, les musées parisiens du Louvre et Carnavalet remplacent progressivement les chiffres romains par des chiffres arabes.

Nous avons tous le souvenir d’avoir appris les chiffres romains en cours d’histoire… C’était une évidence pour écrire les siècles et le nom des rois de France dans une copie corrigée par le professeur. En MMXXI, Il faudrait croire que l’apprentissage est devenu une barrière dans une société qui veut tout et tout de suite…

D’après le Figaro, les musées parisiens Carnavalet (dédié à l’histoire de Paris) et du Louvre abandonnent progressivement les chiffres romains pour les remplacer par des chiffres arabes. Noémie Giard, responsable des services des publics au musée Carnavalet, se justifie dans les colonnes de nos confrères : « Nous ne sommes pas contre les chiffres romains, mais ils peuvent être un obstacle à la compréhension. »

Facilitation de la compréhension pour certains… nivellement vers le bas pour d’autres. L’historien nîmois Eric Teyssier est monté au créneau sur les réseaux sociaux pour défendre la culture gréco-romaine : « Aujourd’hui, XVII III MMXXI, le nivellement par le bas a encore frappé au musée du Louvre et à Carnavalet. Louis XIV ne serait pas compréhensible pour certains, aussi le choix a été fait de bannir les chiffres romains pour les remplacer par des chiffres arabes. J’en ai marre de ce monde où au lieu d’apprendre à ceux qui ne savent pas, on place le curseur au niveau des plus incultes. Je n’écrirai Jamais Louis XIV en chiffre arabe et mes étudiants n’ont pas intérêt de s’y risquer. Par petites touches, c’est comme ça qu’on nous prive peu à peu de notre culture gréco-romaine. »

On cherche à nous faire croire que la nouvelle génération serait inculte… Une erreur ! Les jeunes ne sont pas plus bêtes que les autres et n’ont pas demandé « l’aide » des musées… Ce sont les preneurs de ces décisions qui interrogent…

A force de creuser de plus en plus bas, nous ne verrons plus rien.