La Maison danse Uzès, bientôt trente ans de festival

Cette année encore, le festival La Maison danse revient à Uzès, un rendez-vous désormais bien installé dans les esprits. Du 5 au 9 juin, la programmation imaginée par Émilie Peluchon se compose de découvertes, de rencontres et de partages, à l’occasion d’un événement qui fait rayonner le territoire depuis bientôt trente ans.

Peter Avondo
Peter Avondo  - Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
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Il y a près de trente ans, la danse s’apprêtait à faire irruption dans la culture uzétienne. Difficile de penser alors avec certitude que ce rendez-vous s’imposerait si vite et deviendrait tout un pan de l’identité du duché gardois. C’est pourtant bien le cas : depuis 1996 et la première édition du « Festival de la nouvelle danse » imaginé par Didier Michel avec Maguy Marin, la discipline est reine à Uzès. Chaque année, les spectateurs, artistes et professionnels se rencontrent à l’occasion d’un grand rendez-vous qui, s’il a connu quelques évolutions en quelques décennies, reste l’un des temps forts de la saison culturelle.

Il faut dire qu’en près de trente ans, le festival a eu tout loisir d’accueillir bon nombre d’artistes, confirmés comme émergents, et de provoquer des rencontres autour de leurs créations respectives. Longtemps dirigé par Liliane Schaus, le festival Uzès Danse a changé de visage – et de nom – avec l’arrivée d’Émilie Peluchon nommée à la tête de la structure en cours de saison 22-23. Pour autant, la nouvelle directrice compte bien poursuivre le travail déjà engagé avant elle autour des liens avec le territoire et les publics, comme elle nous l’expliquait dans l’entretien qu’elle nous accordait en mai 2023.

Blast! de Ruth Childs. Au festival La Maison danse le 8 juin. © MMAGNIN
Blast! de Ruth Childs. Au festival La Maison danse le 8 juin. © MMAGNIN

Centre de développement chorégraphique depuis l’an 2000 et désormais CDCN, La Maison danse Uzès n’a en effet rien d’une structure comme les autres. Dépourvue d’un lieu permanent qui lui permettrait d’accueillir les artistes en résidence notamment – pourtant l’une des missions d’un CDCN –, La Maison danse a dû trouver d’autres solutions. Ainsi est né, en 2017, le studio mobile : une structure complète qui permet de proposer un espace de travail, de recherche et de diffusion, une structure temporaire que l’on peut monter, démonter et déplacer à sa guise – moyennant quelques techniciens et un peu de logistique tout de même…

Toujours est-il que, de cette manière, La Maison danse Uzès remplit non seulement sa mission auprès des artistes qu’elle est tenue d’accueillir, mais elle renforce également les rapports qu’elle entretient avec les territoires. Sorties de résidence, rencontres, ateliers… Les opportunités ne manquent pas pour tisser des liens entre artistes et publics, dans une proximité que permet précisément le format de ce CDCN. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si, pour la programmation de son deuxième festival, Émilie Peluchon appuie toujours davantage sur la question des rencontres, des échos entre la ville et les créations, et de la convivialité. « Ce festival est une fête : la nôtre », rappelle-t-elle en prélude à une programmation ouverte sur le monde, les découvertes et la générosité.

Le festival La Maison danse Uzès se déroule cette année du 5 au 9 juin. L’intégralité de la programmation est à découvrir sur le site internet du CDCN, mais nous vous conseillons déjà de noter Blast! de Ruth Childs le 8 juin, ainsi que Faire Fleurir de Nicolas Fayol et Hopak d’Olga Dukhovna le 9 juin.

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Par Peter Avondo Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
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Issu du théâtre et du spectacle vivant, Peter Avondo collabore à la création du magazine Snobinart et se spécialise dans la critique de spectacle vivant. Il intègre en mars 2023 le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre Musique Danse. 06 22 65 94 17 / peter.avondo@snobinart.fr
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