37° à l’ombre, le théâtre en ébullition à Blauzac

Le lieu passe inaperçu en retrait de la route qui relie Nîmes à Uzès. Pourtant le Domaine de Malaïgue, producteur viticole implanté à Blauzac depuis neuf générations, s’est transformé l’an dernier en lieu de spectacle à ciel ouvert, sous l’impulsion de la compagnie La Barak, à l’occasion d’un tout jeune festival baptisé 37° à l’ombre. Cette année, l’événement connaît donc sa deuxième édition, qui se déroulera du 29 septembre au 1er octobre.

Peter Avondo
Peter Avondo  - Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
3 mn de lecture

Décidément, la crise sanitaire qui a tant noirci nos pages et nos esprits aura aussi eu le mérite de révéler des envies, des projets, des besoins. Car c’est précisément en sortie de cette sombre période qu’est né le désir de proposer un festival de théâtre qui s’affranchit des lieux communs pour s’installer là où il n’existe pas encore. Avec l’objectif clair de créer une dynamique d’échange, de découverte, de création et de partage, la compagnie La Barak a ainsi fait le pari de créer 37° à l’ombre qui, à l’aube de sa deuxième édition, prend déjà les traits d’un rendez-vous exigeant porté par une nouvelle génération d’artistes.

Du 29 septembre au 1er octobre, le Domaine de Malaïgue se transformera ainsi en antre du spectacle vivant, à l’occasion d’un rendez-vous qui mêle l’artistique à la convivialité. Comme l’expliquent les deux chefs de projet Marie Bernard et Ruben Chehadi, « il est important […] de créer des moments conviviaux autour du théâtre, de la musique, de repas faits maison avec des produits locaux et des vins du domaine de Malaïgue dans une ambiance chaleureuse ». Dans cette démarche, c’est à l’émergence et au territoire que sont données les priorités, afin d’offrir une visibilité nécessaire au travail des équipes programmées.

Et de ce côté, il est peu de dire que la sélection artistique se démarque sans mal par sa pertinence et par le regard qu’elle porte sur la création contemporaine. En s’offrant une place de choix (et inédite !) dans le paysage théâtral, 37° à l’ombre dresse aussi le portrait d’une génération qui aborde le spectacle vivant avec un oeil frais et une énergie pétillante qui sait où placer le curseur de ce qui doit être sérieux et de ce qui peut s’en affranchir.

Ainsi nous ne saurions que trop vous recommander de dédier votre week-end entier au festival, tant la programmation se complète et permet d’appréhender toute la dynamique de ce rendez-vous qu’on imagine mal ne pas se poursuivre et s’étendre au fil des ans. Retrouvez toutes les informations et réservations sur le site de l’événement.


Également dans : Snobinart N°14
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Par Peter Avondo Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
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Issu du théâtre et du spectacle vivant, Peter Avondo collabore à la création du magazine Snobinart et se spécialise dans la critique de spectacle vivant. Il intègre en mars 2023 le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre Musique Danse.
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