Martial Raysse fait partie des premiers artistes à représenter le Nouveau Réalisme aux côtés d’Yves Klein, Raymond Hains, Jean Tinguely, César, Arman, Daniel Spoerri, Niki de Saint-Phalle, Christo… Ce mouvement a été pensé à partir de la fin des années 1950 à la suite de la rencontre entre Pierre Restany et Yves Klein. Au milieu des années 1950, la France est dans une période de transition durant laquelle le pays redevient riche avec un développement de l’industrie, des technologies, des médias… Du côté de l’art, la situation est stagnante, avec des artistes et structures qui tentent vainement de rivaliser avec l’école de New-York. A la suite de sa rencontre avec Yves Klein et d’autres artistes ayant une pratique explorant « de nouvelles approches perspectives du réel », Pierre Restany publie en 1960 un texte fondateur intitulé Les Nouveaux Réalistes, faisant ainsi naître un courant qui marquera l’histoire de l’art contemporain.
Parmi ces artistes, Martial Raysse est l’un des plus jeunes et incontestablement le plus pop. Il travaille différents matériaux comme le plastique, le plexiglas, le miroir, la photographie… mais aussi le néon qui révèle une couleur vivante.
A partir de 1968, Martial Raysse rompt avec le circuit de l’art, accomplit une véritable révolution esthétique et se retire dans le sud de la France pour produire des œuvres à l’aide de techniques artisanales tout en opère un retour à la peinture plus traditionnelle. Il s’adonne également au travail de sculpteur ainsi qu’à la réalisation de films.
Deux expositions à Nîmes et Sète
Les Nîmois connaissent bien Martial Raysse. Sous l’impulsion du maire Jean Bousquet, l’artiste réalise deux fontaines à Nîmes : la fontaine « crocodile » sur la place du marché (1987) et celle de Nemausus et Nemausa sur la place d’Assas. A l’occasion des trente ans de Carré d’art, la Ville de Nîmes lui rend hommage en montrant plusieurs œuvres acquises par la structure artistique au Musée des Beaux-arts jusqu’au 3 décembre. En parallèle de cette exposition, le Musée Paul Valéry à Sète propose une monographie des œuvres les plus récentes de l’artiste jusqu’au 5 novembre. Il s’agit de la plus grande exposition consacrée à Martial Raysse depuis la rétrospective du Centre Pompidou en 2014 et du Palazzo Grassi à Venise en 2015.
A toutes fins utiles :
https://flic.kr/s/aHBqjAJhYR
Amicalement.
UCE – FSC/P.34 – .
Médias/Actualités/Editions.
Philippe Maréchal.