Mylène Farmer, interstellaire

Peter Avondo
Peter Avondo  - Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
3 mn de lecture

Nous avons assisté à l’une des neuf représentations du tout nouveau concert de Mylène Farmer à La Défense Arena, la toute nouvelle salle inaugurée par les Rolling Stones en octobre 2017.

Une salle pleine à craquer de 27000 spectateurs, une ambiance digne d’un stade un soir de finale, les conditions étaient réunies pour permettre une soirée exceptionnelle, et nous n’avons pas été déçus.

L’obscurité se fait progressivement dans la salle, au son des voix électroniques qui viennent des humanoïdes projetés sur les nombreux écrans qui pendent du plafond. Des vapes de synthétiseur font peu à peu monter la pression jusqu’à l’extinction totale des lumières. La silhouette aux cheveux roux apparaît alors dans un cercle lumineux, au centre de la salle, surplombant toute la foule. Le spectacle peut commencer: les tableaux s’enchaînent alors, tous plus visuels les uns que les autres. La chanteuse est entourée de ses musiciens et de ses danseurs et danseuses, le tout dans un univers 2.0 inspiré tout autant de la robotisation de l’humain que la comédie de Dante. Une vision chaotique où tout se mêle en une réjouissante apocalypse.

Les éléments du décor se déplacent de haut en bas, d’avant en arrière, une avancée de la scène s’étend et se rétracte jusqu’au centre de la salle, ainsi Mylène Farmer propose des orchestrations originales de ses chansons, des plus au moins connues, offrant à son public un spectacle à couper le souffle.

Les différents tableaux sont conçus au millimètre, des décors aux lumières, en passant par les costumes créés par Jean-Paul Gaultier. Enfin, comme pour alimenter les rumeurs qui consistent à dire qu’il s’agit là de son dernier show, Mylène achève son spectacle en réinterprétant le premier morceau chanté lors de son premier concert : une mise en musique du poème de Baudelaire, L’Horloge.

La chanteuse se dirige alors vers le fond de la scène, tandis que des flammes en effets spéciaux embrasent littéralement la salle, provoquant un rideau de fumée au travers duquel on aperçoit la silhouette aux cheveux roux s’élever dans les airs, comme pour rejoindre un ailleurs.

Le concert se poursuit cette semaine avec les trois dernières représentations, la date du samedi 22 juin étant présentée comme « ultime show » d’une « ultime désobéissance », du nom de son dernier album studio.

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Par Peter Avondo Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
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Issu du théâtre et du spectacle vivant, Peter Avondo collabore à la création du magazine Snobinart et se spécialise dans la critique de spectacle vivant. Il intègre en mars 2023 le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre Musique Danse. 06 22 65 94 17 / peter.avondo@snobinart.fr
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