Le Café du Pauvre chante la pêche et la lutte des classes

Peter Avondo  - Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
3 mn de lecture
Le Café du Pauvre chante la pêche et la lutte des classes © Ginette Fusion - Bar à photo

Le Manifeste du parti communiste de Marx et Engels n’a qu’à bien se tenir, voici venu Le Café du Pauvre, qui déclare avec son premier album l’urgence de ne rien faire. Le duo s’attaque à des sujets pour le moins originaux sur des sonorités pop, électro ou reggae avec des rythmiques lancinantes ou entraînantes selon les morceaux.

Lorsque, la première fois, j’ai entendu parler du Café du Pauvre, on me l’a décrit par ces mots : ils chantent sur la pêche et la lutte des classes. Tout comme vous, j’ai d’abord plissé les yeux pour m’assurer d’avoir bien entendu, puis je les ai ouverts en grand pour exprimer ma surprise, avant de finalement me plonger dans l’écoute de leur premier album. Et le premier constat, c’est qu’effectivement, on ne m’avait pas menti.

Avec des titres de morceaux comme Les Truites ou Vladimir, le ton est donné avant même les premières notes. Mais comment décrire cet objet musical non identifié, alors qu’en quelques chansons le duo parvient déjà à prouver tout son éclectisme, autant dans les paroles que dans les compositions ? Tandis que certains textes ont un sens indéniablement profond, d’autres peuvent laisser perplexe quant au niveau de lecture, comme la question « Est-ce que les gabians ont des ailes au paradis des morts ? » posée dans le premier single Yasumi.

Derrière le nom du Café du Pauvre, il y a deux artistes membres du Mauresca Fracas Dub, un groupe montpelliérain particulièrement fier de ses origines et qui fait la part belle à la langue occitane dans ses créations. Inspirés par le reggae, le ragga et le rap occitan, Yellow et Benezet ont décidé de créer leur propre duo en empruntant des chemins plus vastes. Leur premier album intitulé « Un« , qui sort le 17 septembre, se revendique comme héritier de la Beat Generation, Henry Miller ou René Fallet.


Que l’on se prenne au jeu ou non, il est évident que l’énergie, les voix solaires à l’accent chantant et les sonorités festives du Café du Pauvre ont de quoi éveiller la curiosité. Ce duo hors du commun se produira d’ailleurs vendredi 17 septembre, jour de sortie de leur album, en concert au Rockstore à Montpellier. Ils y assureront la première partie de Massilia Sound System, un groupe qui figure parmi les inspirations de ce nouveau duo occitan.

Photo : © Ginette Fusion – Bar à photo

Peter Avondo

Issu du théâtre et du spectacle vivant, Peter Avondo collabore à la création du magazine Snobinart et se spécialise dans la critique de spectacle vivant. Il intègre en mars 2023 le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre Musique Danse.

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Par Peter Avondo Critique Spectacle vivant / Journaliste culture
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Issu du théâtre et du spectacle vivant, Peter Avondo collabore à la création du magazine Snobinart et se spécialise dans la critique de spectacle vivant. Il intègre en mars 2023 le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre Musique Danse.
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