Jean-Michel Othoniel : « Mon rôle est d’apporter des choses qui permettent de s’échapper de la réalité »

Jean-Michel Othoniel est l’artiste poétique par excellence. Ses œuvres sont l’incarnation de la poésie. Lorsque nous parcourons sa biographie sur son site Internet, il est écrit que son « vaste projet » est de « poétiser et réenchanter le monde ». À l’heure où chacun a une idée sur tout, apportant plus de désordre que de solutions, cette vision romantique du monde est peut-être la plus nécessaire. Et si nous tentions tous de ramener un peu de beauté dans nos vies ? Nous l’avons rencontré à Sète, une ville qui détient une place singulière dans son existence.

Thibault Loucheux-Legendre
Thibault Loucheux-Legendre  - Rédacteur en chef / Critique d'art
24 mn de lecture

Nous nous voyons à Sète, une ville chargée en symbolique pour vous…

Oui, c’est une ville qui représente la jeunesse (rire). J’y suis venu quand je sortais des Beaux-Arts, c’était comme une découverte, une sortie de la région parisienne. J’ai passé presque trois mois ici, à la Villa Saint Clair pour ma première résidence, ma première exposition. C’est le sud, les amis, les rencontres aussi avec plein d’artistes et de conservateurs qui sont passés par cette Villa, donc c’était un moment unique. Sète représente ça. Après, c’est aussi une ville de cœur, j’y suis revenu plein de fois pendant une dizaine d’années. Chaque été je revenais à la Villa Saint Clair pendant trois jours, quatre jours, une semaine… histoire de voir un peu les nouvelles générations d’artistes. Après j’ai commencé une carrière internationale, donc je suis parti beaucoup aux États-Unis, en Asie, en Allemagne, je suis resté un an à Berlin… J’ai beaucoup voyagé pendant plus de dix ans. Entre temps, Noëlle Tissier a créé le CRAC ici, elle a terminé sa carrière avec une exposition qui s’appelait Les premiers seront les derniers où elle montrait lespremiers artistes qu’elle avait rencontrés à la fin des années 1980. Elle nous a tous exposés avec de grosses monographies. Quand je suis revenu à Sète, je me suis dit qu’il fallait que je m’installe ici. J’ai trouvé une maison, je m’y suis installé et j’ai créé un atelier ici, dans lequel je travaille un tiers de l’année. Je partage mon temps entre Paris et Sète, quand je ne suis pas à l’étranger.

Vous présentez une œuvre pérenne à Sète, pouvez- vous nous en parler ?

C’est une œuvre qui est arrivée très tardivement en fin de compte. C’est la ville de Sète qui avait envie que je laisse une trace par rapport à ce que je viens de vous raconter, cette fascination pour cette ville et les gens que j’ai pu rencontrer. On m’a demandé de faire une œuvre pour la place Victor Hugo, qui s’appelait à l’époque la place Stalingrad. J’ai voulu, en tant qu’artiste non sétois, faire une œuvre horizontale, qui se fonde vraiment dans la place et qui soit comme une grande fresque que j’ai peinte à Barcelone avec les ateliers Cumella. Pour moi c’était aussi l’occasion d’expérimenter une nouvelle technique, de faire quelque chose de nouveau. Montrer une peinture, ainsi, au sol, je ne l’avais jamais fait, donc c’était aussi un challenge. Tout ça était motivé avant tout par un désir de rendre hommage aux travailleurs de la mer. Sète vit vraiment de la mer, il y a les pêcheurs, ce port qui est encore en activité… J’avais envie de rendre hommage à cette communauté-là qui fait vivre cette ville et qu’il faut plus mettre en avant parce que c’est la vraie force de cette ville. C’est une ville populaire avec de vrais métiers, des gens qui travaillent à l’année, ce n’est pas une ville qui s’endort l’hiver. Au bord de la Méditerranée, il n’y en a plus vraiment de cette échelle-là. Il y a Marseille, Toulon… Mais de cette échelle-là, c’est rare, et ça confère à Sète un côté assez unique. J’avais envie de rendre hommage aux gens qui travaillent autour de la mer, autour de l’eau, autour du bassin de Thau… Il y a toute une prise de conscience autour de la mer qui est importante ici… J’avais été marqué par cette tradition de la Saint-Pierre, qui arrive fin juin où les marins suivent le Saint en mer et jettent des fleurs dans l’eau. Ces fleurs sont un hommage aux marins disparus en mer dans l’année. Ce sont souvent des glaïeuls qui vont tout doucement entrer dans les flots et disparaître. J’avais fait beaucoup d’images de ces fleurs en train de disparaître comme ça… Cette aquarelle qui reprend cette idée des vagues, des cordages, de l’univers marin, montre aussi ces taches rouges qui disparaissent un peu dans les flots en hommage à la Saint-Pierre qui est pour moi la fête la plus émouvante. C’est vraiment une fête des marins, avec les pêcheurs, les familles des pêcheurs qui défilent… C’est une fête assez intime contrairement à la Saint-Louis qui est plutôt de l’ordre des grandes ferias, de ces grandes fêtes d’été où tout le monde s’amuse beaucoup. La Saint-Pierre est plus familiale. J’ai eu cette chance d’être invité à plusieurs Saint-Pierre par des marins sur des bateaux et ça m’a beaucoup plu. J’ai voulu que cette fontaine, qui elle-même génère de l’eau, soit autour de cet univers. Ça permettait aussi de ramener de l’eau dans ce quartier qui est très minéral. Ce quartier un peu haussmannien qui est vers la gare, vraiment à l’entrée de Sète, avec le théâtre, le grand lycée qui va être construit… il est très urbain et minéral contrairement aux autres quartiers qui sont plutôt sur l’eau. Donc c’était l’occasion de rapporter l’eau dans cet espace et on s’est rendu compte avec la ville que ça marchait très bien ! Il y a beaucoup de jeunes et d’enfants surtout qui sont descendus des immeubles le jour de l’inauguration pour jouer et habiter cette place. Ça a ramené quelque chose d’intime sur cette place qui est très ensoleillée, ça ramène de l’eau de la fraîcheur… Je suis assez content d’arriver à changer un peu le paysage urbain. Je fais beaucoup d’œuvres en espace public et on se demande toujours comment un artiste change le paysage urbain et quelle est sa responsabilité ? Moi je suis plutôt à l’écoute des gens, du quartier, de la population… Comment l’œuvre peut ramener d’autres richesses dans la ville.

Sur votre site Internet, il est écrit que votre projet est de « poétiser et réenchanter le monde ». Cette œuvre semble s’inscrire totalement dans cette démarche…

Oui, cette œuvre arrive à un moment durant lequel j’ai vraiment eu cette prise de conscience. Ce challenge qu’on a en tant qu’artiste, de réenchanter, de ramener de la poésie, de la beauté… dans un monde qui a tendance à s’écrouler, que ce soit politiquement, au niveau de l’écologie, il y a quand même beaucoup de sources d’angoisse. Je ne suis pas un artiste qui va commenter l’événement. Il y a d’autres artistes qui le font et qui le font très bien, je ne suis pas en train de juger, mais mon rôle c’est plutôt d’apporter des choses qui permettent de s’échapper de la réalité. Ce sont des moments de contemplation, d’émerveillement, qui jouent parfois avec le déplacement, avec le corps du spectateur… de parvenir à un moment de grâce un peu. Pour cette œuvre, ça marche pour les enfants en tout cas (rire).

On vous connaît beaucoup pour vos créations en verre. Est-ce que vous pouvez nous parler de cette rencontre avec ce médium ?

C’est une longue histoire qui a commencé très tôt. J’ai exposé à Naples en 1990. Je travaillais le soufre à l’époque, cette matière jaune qu’on peut fondre, mouler… J’ai fait beaucoup d’œuvres en soufre pendant dix ans. Toujours dans cette idée de fascination pour les matériaux, je suis allé aux Îles Éoliennes, et j’ai découvert l’obsidienne qui est le verre des volcans. Ce verre ayant disparu de ces îles au Moyen-Âge, vers le XIIe siècle je crois, j’ai entendu que la pierre ponce et l’obsidienne était les mêmes matériaux, sauf que l’un s’était expansé et l’autre vitrifié. Il restait donc de la pierre ponce, mais il n’y avait plus d’obsidienne sur les Îles Éoliennes. Je suis rentré avec un sac de pierres ponces, j’ai appelé le Cirva à Marseille et je leur ai dit que j’avais un projet un peu fou, alchimique, de transformer la pierre ponce en verre de volcan. J’ai travaillé pendant deux ans avec le Cirva pour essayer de retrouver cette formule et surtout de recréer les effets du volcan, la pression, les très hautes températures… Pendant ces deux années j’étais un peu comme un petit voyeur, comme ça à regarder les verriers qui avaient d’autres projets et qui travaillaient sur le verre… ça m’a vraiment donné envie de travailler avec eux. Ça a été un vrai changement dans mon travail avec en même temps une fascination pour une matière qui avait les mêmes propriétés que les matières que j’utilisais avant, sauf qu’elle est tellement complexe que je ne parvenais pas à la maîtriser moi-même. Il fallait que je fasse appel à un verrier, à quelqu’un d’autre. Ça a a été une autre façon de travailler qui s’est mise en place grâce à ce matériau ; un travail en équipe, il fallait déléguer le geste, parvenir à parler à quelqu’un de son travail… Comment expliquer ce qu’on veut quand on ne sait pas faire ? Il y a tout ce travail d’approche, d’apprivoisement de l’un et de l’autre… Et donc j’ai faitmes premières œuvres en verre grâce au Cirva. Après je suis parti en Italie, à la Villa Médicis, pendant deux ans et là j’ai commencé à travailler avec les verriers de Murano. J’avais déjà compris un peu comment ça fonctionnait, comment on pouvait se parler, comment on pouvait échanger… De là est née ma nouvelle façon de travailler, avec un travail d’équipe, avec d’autres artisans, une équipe que j’ai montée au sein de mon propre studio… Je suis passé d’un studio où j’étais seul à un studio où on était deux, puis trois, puis aujourd’hui quinze. C’est un peu comme ça qu’au cours des vingt dernières années les choses se sont construites et ce travail en équipe est quelque chose d’important pour moi. Je peux explorer plein de choses, la pensée est complètement libre, ça ouvre beaucoup de possibilités, ça me permet de faire beaucoup d’œuvres de commandes publiques ou privées et ça me permet de répondre à des appels d’offres.

Portrait de Jean-Michel Othoniel La Fontaine des Fleurs Mouvantes, 2023 Carreaux de céramique. Place Victor Hugo, Sète. Photo: Othoniel Studio. © Jean-Michel Othoniel, ADAGP, Paris, 2024.

Le verre c’est la métamorphose, la sublimation… J’aimerais évoquer avec vous l’aspect poétique de votre œuvre. N’est-ce pas finalement la poésie quiest la base de votre travail ?

En fin de compte, oui. Tout commence par des aquarelles, mais aussi par des textes, des titres. C’est Godard qui disait que « pour faire des films, le plus dur c’est de trouver le titre. Une fois qu’il est trouvé, le film est fait ». C’est un peu ça (rire). Quand on a trouvé là où l’on a envie d’aller, qu’on arrive à le formuler, que cette formulation pour moi est poétique, l’œuvre se doit de répondre à ces mots et aux aquarelles qui accompagnent ces mots. C’est un peu comme un cahier de notes, un carnet de voyage. Je décide de choses qui sont accompagnées de mots et de là naissent souvent des sculptures, des peintures… Tout commence autour de l’écrit, d’un écrit poétique, accompagné de mots ou de dessins.

Vous avez des lectures qui ont pu vous marquer ou influencer une œuvre ?

Les grands poètes comme Rimbaud, Verlaine… Tous ces grands poètes m’ont inspiré, j’ai même fait une œuvre en hommage à Rimbaud… Mais aussi d’autres écrivains comme Raymond Roussel ou Pierre Loti. Ce sont des auteurs qui amènent aussi à cette idée du voyage, de l’exotisme, de la rencontre, de la curiosité… Il y a des grands romanciers comme Jean Genet qui sont des incontournables pour moi. Mais plus que le poème ou l’écrit, c’est plus la construction poétique qui m’intéresse. Comment certains poèmes sont construits… On peut trouver des équivalents dans la sculpture et dans la façon de la construire. Dans la sculpture, il y a la métaphore, un rythme… Je suis à fond dans Pétrarque en ce moment, dans le sonnet, cette forme qui a donné naissance à plein de formes poétiques qui ont été utilisées aussi bien par Pasolini que par Shakespeare… Je ne sais pas trop où je vais (rire), mais c’est ce qui me nourrit en ce moment. Je ne suis pas un très grand lecteur, c’est plutôt la recherche qui m’amène à la lecture.

Vous nous parliez de commandes publiques tout à l’heure, est-ce une manière différente de travailler pour vous ?

Quand j’en suis le seul maître, il y a d’autres contraintes, mais c’est un peu la même façon de faire. C’est-à-dire que ça vient de moi, de mes réflexions et après je propose à un commanditaire. La commande, c’est emmener quelqu’un dans son univers, lui faire une proposition et aller jusqu’au bout ensemble. Ce qui m’intéresse dans la commande, c’est ce moment-là, ce moment où l’on échange, on rencontre quelqu’un, on discute, on va parler de l’œuvre, essayer de la faire vivre ensemble avant qu’elle n’existe. J’aime beaucoup faire ça. Au contraire d’une exposition en musée ou en galerie, en général on est assez seul. On fait ça dans l’atelier, on réfléchit à un projet et un jour on le montre au public. Alors ça passe ou ça casse, mais on a monté ce projet dans une assez grande solitude. Alors que la commande, on a un interlocuteur et je trouve ça toujours très enrichissant. Je me suis rendu compte au fur et à mesure des années que cet interlocuteur vous pousse toujours plus loin. Après, quand je travaille avec un architecte, comme avec Louis Benech à Versailles par exemple, c’est différent parce que nous faisons une œuvre à deux. Ce que j’aime quand je travaille avec un architecte c’est être là au début du projet, pas arriver à la fin, que l’œuvre ne soit pas la pièce décorative ou la cerise sur le gâteau qui vienne après tant bien que mal trouver sa place dans un espace. Avec un architecte, c’est vraiment intéressant de commencer au début, voir comment il construit le bâtiment, quels sont les usages, par où vont passer les gens, est-ce que c’est bien de ramener de la fraîcheur, de la couleur, de la lumière… C’est vraiment un travail qu’on fait à deux et c’est quelque chose qui fait grandir, c’est comme une lecture sauf que là on est face à quelqu’un qui va nous expliquer pourquoi, comment… on va défendre nos arguments… on va construire ensemble et ça je trouve que c’est très excitant, très motivant. Il y a toute une part de respect pour l’autre. Le projet de Versailles c’était la chose la plus extraordinaire pour moi, jamais je n’aurais pu imaginer réaliser une œuvre pérenne à Versailles. En même temps, c’était aussi une énorme responsabilité parce que j’avais été contacté par l’un des meilleurs paysagistes en France. Louis Benech est vraiment un génie. C’était une grande responsabilité parce que je savais qu’il méritait de gagner ce projet. Il faut aussi se mettre à la hauteur de l’histoire, parce que Versailles c’est la grande histoire. Je me suis replongé dans mes cours d’histoire parce qu’il y avait plus de deux-cent personnes dans le Jury, avec tous les spécialistes de Versailles, tous les grands paysagistes… C’était extraordinaire, mais c’était un vrai challenge. Je suis sorti de là comme après un match de boxe (rire), mais on l’a gagné ! J’étais content pour lui, pour moi évidemment, mais aussi pour nous, pour le fait qu’on ait concouru ensemble. Je suis heureux parce que ça montre que le lieu vit aussi avec son époque. On a toujours l’impression que Versailles reste figé avec Louis XIV, ce qui est faux ! Au XVIIIe il y a eu Hubert Robert qui a fait des jardins, au XIXe il y a eu le grand labyrinthe qui a été fait autour des fables de La Fontaine… Il y a eu des grands changements à Versailles mais la figure de Louis XIV est telle que le public à l’impression que tout est Louis XIV quand on arrive à Versailles, alors que c’est faux. Donc l’idée c’était aussi de montrer que le parc de Versailles est un parc vivant et qui a toujours accueilli ses contemporains.

Vous avez de nombreux projets durant les prochains mois…

Je viens tout juste d’inaugurer une exposition en Finlande, c’est ma première grande expo personnelle en Scandinavie, dans un musée à Tampere qui est vraiment le nord de la Finlande. J’ai vécu ses jours sans nuit, en osmose avec la nature… Pour moi la nature est très importante, elle m’inspire beaucoup, donc aller se confronter à cette nature qui explose, qui sort de l’hiver et qui après est en pleine lumière pendant tant de mois, c’est assez intrigant. Ce musée s’appelle le Sara Hilden Art Museum. C’est un très bon musée, avec une architecture très forte, très brute un peu à l’opposé de mon travail. Je fais également une exposition à Montauban, dans le Musée Ingres, qui a été entièrement refait. Ingres a légué sa collection au musée quand il est décédé. On voit tous ses dessins, toute sa collection personnelle, ses objets, ses palettes, son violon… c’est intéressant de voir ses inspirations. Au sous-sol de ce musée il y a une grande salle qui s’appelle « la salle du Prince Noir ». Le Prince Noir c’est une figure du Moyen- Âge qui était le conquérant anglais qui a traumatisé cette région en brûlant des villages… une espèce de prince sanguinaire terrible. Il reste cette salle qui était la salle des gardes, qui est assez chargée… Donc j’ai organisé cette expo qui s’appelle Sur les ruines du Prince Noir, qui nous interroge sur comment réagir face au chaos. C’était aussi une métaphore de l’actualité pour moi, comment un artiste peut renaître de ce chaos, avec un peu l’idée du phénix. Ce sera une grande installation, comme un paysage, tout en briques noires, d’où émergent de nouvelles formes qui, au contraire, elles, sont immaculées. Ça reprend aussi l’idée du lotus sur laquelle j’ai travaillé, lui qui naît de la boue et s’élève au-dessus du marais putride, cette blancheur du lotus qui amène à la spiritualité. C’était un peu cette idée de partir d’une masse noire, comme le prince, d’où émergent d’autres constructions en devenir. Pour moi, c’est une chose très nouvelle, c’est une grande installation plus qu’une exposition. Après je pars au Brésil pour l’ouverture de la Biennale de Curitiba. Je fais une grande expo au Musée Niemeyer, avec là aussi une architecture opposée. Le musée c’est un œil suspendu au-dessus du paysage. Je vais créer une sorte de planétarium, avec des œuvres qui reprennent l’idée des constellations. En fin d’année je pars en Chine, je fais une exposition à Shanghai, au Long Museum. Je pense que c’est le plus beau musée de Shanghai, ils ont eu plein de prix et ce sera ma première exposition personnelle en Chine. C’est vraiment une année de premières (rire). Puis arrive 2025 où j’ai deux expositions de prévues pour l’instant. La première sera à Cannes pendant le Festival pour l’ouverture du Musée d’art contemporain de Cannes. Ils m’ont confié tout le muséepour l’ouverture. Ce sera un lieu dans lequel je pourrais montrer cette idée de la beauté, du raffinement, des matières, de l’élégance… Et enfin, un nouveau projet dont je ne peux pas encore vous parler… Ce sera une très grande exposition, la plus grande que je n’ai jamais faite. Ça va être énorme(sourire).

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Par Thibault Loucheux-Legendre Rédacteur en chef / Critique d'art
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Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans. 06 71 06 16 43 / thibault.loucheux@snobinart.fr
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