En 2022, le festival Montpellier Danse est de retour du 17 juin au 3 juillet, pour une 42e édition qui s’intéresse autant aux artistes qui ont fait l’histoire de la danse qu’à ceux qui ont son avenir entre les mains. D’héritages en créations, c’est l’art de la chorégraphie dans ce qu’il a de plus global qui sera célébré pendant plus de deux semaines sur les scènes de la Métropole.
C’est un écho tout particulier qui résonnait lors de la conférence de presse qui annonçait cette nouvelle édition. Le directeur du festival, Jean-Paul Montanari, n’a pu retenir son émotion en évoquant le contexte très particulier que le monde traverse, et par là-même la place que se doit de tenir le spectacle vivant, et particulièrement la danse, dans nos sociétés. Les thématiques internationales, omniprésentes malgré nous, sont pour lui indissociables des engagements de l’art, dont l’objectif est aussi de combattre ces fléaux avec ses propres moyens. « Les artistes ne sont pas identifiables à leurs gouvernements », martèle-t-il en réponse aux mesures qui ont parfois été prises sans fondement véritable.
Et comme l’histoire du monde semble se répéter, la programmation réservée pour cette nouvelle édition de Montpellier Danse prend une dimension supplémentaire, au carrefour des époques, des générations, des pratiques. De l’héritage de ceux qui ont quitté terre jusqu’aux nouveaux talents de la chorégraphie, en passant par des noms immanquables de la danse contemporaine, le programme a de quoi combler tous les appétits et tisser d’importants liens entre les artistes eux-mêmes et avec le public.
Ainsi nous aurons le plaisir et l’honneur d’assister à un hommage poignant à Raimund Hoghe, proposé par ses propres danseurs, ou à une reprise de la pièce Necesito de Dominique Bagouet, dont le nom figure aujourd’hui sur la porte du studio principal du CCN Montpellier Occitanie. Nous nous délecterons aussi du talent et de la fougue du jeune directeur du CDCN d’Angers Noé Soulier, de la vision théâtrale et militante du Brésilien Pol Pi, ou encore de l’audace de l’Israélien Ohad Naharin qui revient avec la compagnie Batsheva.
Cette 42e édition de Montpellier Danse aura par ailleurs droit à deux spectacles d’ouverture. D’un côté, celui qu’on ne présente plus et qui fait partie des chorégraphes les plus connus du grand public : Philippe Decouflé. Avec sa pièce Stéréo, qui sera jouée en plein air, il proposera un grand voyage spectaculaire qui donnera le ton de ce festival. Puis le Corum accueillera une création main dans la main de Pontus Lidberg et de l’Orchestre National Montpellier Occitanie, Les Sept Péchés Capitaux. Initialement commandée à Kurt Weill et Bertolt Brecht en 1933, cette pièce et son contexte résonnent aujourd’hui terriblement avec la situation géopolitique européenne.
Connaisseurs et amateurs peuvent d’ores et déjà réserver leurs places pour les nombreuses représentations prévues. L’intégralité du programme est à consulter sur le site de l’événement.