Il est, dans les théâtres, des auteurs qui reviennent inlassablement graver leur nom dans les programmes. Année après année, nous sommes certains de les retrouver parce qu’ils font partie du paysage inévitable de notre culture. Et puis il y a ces noms, comme celui d’Albert Camus, qui soudain se font une place au détour d’une saison. En cette rentrée culturelle, justement, trois rendez-vous lui font honneur. De théâtre en conférence, voici donc un étranger qui ne le restera pas longtemps.
Lettres à un ami allemand
THÉÂTRE / d’Albert Camus, mise en scène Julien Gelas, avec Didier Flamand
Camus a écrit du théâtre, bien sûr. Quelques pièces qui parfois sont montées. Mais ici, ce sont des lettres qui sont mises en scène par Julien Gelas, avec la voix et le corps de Didier Flamand. Ce n’est sans doute pas l’œuvre la plus connue de l’auteur, mais ce texte n’a rien perdu de son actualité : un voyage fait de luttes contre ce qui nous dépasse, une plongée dans l’intime qui résonne étonnamment dans notre quotidien.
Théâtre du Chêne noir – Avignon
les 15 & 16 octobre
Camus vivant
RENCONTRE – CONFÉRENCE / avec Raphaël Enthoven
Pendant plus d’une heure, l’essayiste et animateur Raphaël Enthoven invite le public à échanger lors d’une conférence autour de Camus. Sa vie et son œuvre, souvent liées l’une à l’autre, trouveront dans ce moment un écho particulier.
Théâtre du Chêne noir – Avignon
le 21 octobre
L’Étranger
THÉÂTRE / d’après Albert Camus, mise en scène Stéphane Batlle, avec Laurent Collombert – Compagnie Le Grenier de Toulouse
« Aujourd’hui, maman est morte.«
Ainsi commence l’un des romans les plus célères de Camus. Un roman, vraiment ? C’est en tout cas ce que l’auteur défendait de son vivant, en refusant toute adaptation au théâtre ou au cinéma. Pourtant, c’est bien sur les planches que Laurent Collombert compte faire vivre ce livre, dans cette version où le jeu des masques est remis en question, où le mensonge n’est jamais nécessaire.
La Cigalière – Sérignan
le 5 novembre