Le Prix Marcel Duchamp a été créé en 2000 par l’ADIAF (Association pour la diffusion internationale de l’art français) en collaboration avec le Centre Pompidou. Depuis vingt-quatre ans, son objectif est de mettre en lumière la richesse de la scène artistique française et d’accompagner lesartistes dans leur parcours.
L’ADIAF avait dévoilé le 10 janvier 2024 les noms des quatre artistes en lice pour la 24e édition. Les finalistes étaient Abdelkader Benchamma, Gaëlle Choisne, le duo Angela Detanico et Rafael Lain, ainsi que Noémie Goudal. Finalement, c’est Gaëlle Choisne qui a été choisie par les membres du Jury de la 24e édition du Prix Marcel Duchamp.
Gaëlle Choisne, lauréate du Prix Marcel Duchamp
Née en 1985 à Cherbourg de mère haïtienne et de père breton, Gaëlle Choisne vit et travaille à Paris. Elle est représentée par la Galerie d’art contemporain Air de Paris basée à Romainville, a remporté le Prix AWARE en 2021 et a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger. Plasticienne sculptrice, photographe et vidéaste, l’artiste « se saisit des enjeux contemporains de la catastrophe, de l’exploitation des ressources et des vestiges du colonialisme dans des installations opulentes qui mêlent traditions ésotériques créoles, mythes et cultures populaires ». La plasticienne travaille principalement des installations dans lesquelles elle vient greffer ses sculptures et vidéos.
L’exposition Prix Marcel Duchamp au Centre Pompidou
C’est une tradition depuis 2016. Les quatre artistes finalistes exposent ensemble au Centre Pompidou. Depuis le 4 octobre, les plasticiens sont invités à Beaubourg pour une exposition de trois mois jusqu’au 6 janvier 2025. Chacun dispose d’une salle pour présenter aux visiteurs son univers. Si l’un des objectifs du Prix est de « promouvoir la diversité des pratiques aujourd’hui à l’œuvre, en France dans le domaine des arts visuels » et proposer « aux visiteurs un instantané de la création artistique actuelle », nous pouvons tout de même signaler que ces artistes ont des points communs d’un point de vue de la forme et dans certains thèmes abordés. Le centre d’art avoue volontiers que les plasticiens partagent un questionnement autour du cosmique et rendent compte des bouleversements contemporains. Nous signalerons également qu’ils font tous les quatre appel à l’installation, bien que d’autres pratiques s’intègrent à cette mise en espace.
C’est la lauréate qui nous accueille dans la première pièce, avec une installation intitulée L’Ère du Verseau, accompagnée de petites sculptures aux murs réalisées autour de la cigarette, ainsi que de Safe Space for a passing history, une grande fresque composée d’images et d’objets. Cette salle fait référence aux astres et à notre époque contemporaine. Abdelkader Benchamma propose une installation intitulée Au bord du monde et inspirée du livre du philosophe Mohamed Amer Meziane. Angela Detanico et Rafael Lain présentent Flowering of Light, une projection lumineuse poétiques’inspirant des phénomènes cosmiques. Enfin Noémie Goudal présente des installations autour d’une réflexion sur la vie et la mort.
