Nous sommes dans votre atelier à Montpellier. Quand je vois vos toiles et dessins, je me dis que le spectateur pourrait être un peu dérouté dans un premier temps…
C’est un petit peu le but. J’introduis toujours un élément qui brouille la lecture. L’idée c’est que ce soit une œuvre ambiguë. L’ambiguïté n’est pas là pour la complexifier mais plutôt pour perdre le sens de la lecture, mais c’est aussi une ouverture. Plus l’œuvre est ambiguë, plus le spectateur peut se l’approprier comme il l’entend, il peut la réinterpréter. Quand je travaille sur un thème particulier comme un mythe ou un conte, l’idée n’est pas de l’illustrer, mais de donner des clefs au spectateur et c’est à lui d’avoir sa propre lecture de l’œuvre pour ne pas figer le sens. Ce n’est pas une lecture frontale, on est dans la métaphore… C’est pour donner au spectateur son propre sens. Tout ça touche aussi au rapport de vérité, il n’y a pas de vérité absolue. J’ai l’interprété d’un sujet, d’une actualité, d’un thème… je donne ma vision mais chacun a sa perception des choses. C’est l’addition de nos perceptions qui tend vers l’universel, le vrai…
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