Les portraits mondains de Cyril Duret à la Anne Clergue Galerie

L’année dernière a laissé plus de place à la figuration, nous permettant ainsi de faire des découvertes. L’une des plus belles s’appelle Cyril Duret. Jeune peintre au talent immense, il développe une œuvre autour du portrait mondain en convoquant l’histoire de la discipline tout en injectant une grande contemporanéité.

Thibault Loucheux-Legendre  - Rédacteur en chef / Critique d'art
3 mn de lecture
« Eric et Rachida » de Cyril Duret – Photo : Thibault Loucheux / Snobinart

Certains Montpelliérains se souviennent certainement de son exposition à la galerie Iconoscope en 2020 et de ce portrait de Nicolas Bourriaud, alors directeur du Mo.Co. Depuis, l’artiste a fait du chemin. En 2022, la galerie parisienne Loeve&Co lui consacrait une exposition personnelle. L’an dernier, certains d’entre vous ont peut-être apprécié ses toiles durant l’exposition Voir en peinture (au MASC des Sables d’Olonne, au Musée Estrine de Saint-Rémy-de- Provence en 2023 et au Musée des Beaux-Arts de Dole jusqu’au 3 mars 2024) et il est possible de voir une sélection de ses portraits mondains intitulée Un salon en Provence à la Anne Clergue Galerie jusqu’au 13 janvier.

Cyril Duret et son œuvre semblent sortir d’un roman de Marcel Proust. La découverte de ses portraits s’apparente à une rencontre. Le peintre nous présente des personnages de son entourage liés à la création comme l’artiste Sophie Calle, le directeur des Rencontres d’Arles Christoph Wiesner, ou encore Éric Cantona et sa femme Rachida Brakni (photo). L’artiste semble avoir apprivoisé ces personnalités, établissant une relation de confiancedans le but de sortir la partie la plus sensible de chacun d’eux : « Car l’aboutissement du fameux portrait passe d’abord par une rencontre au cours de laquelle le peintre devient photographe avant de retourner à ses pinceaux, mélangeant techniques traditionnelles et contemporaines. Muni de son Leica M numérique et ses vieux objectifs, le protocole se poursuit au cours d’une séance photo. Une part de la personnalité de chacun se retrouve sur la toile, entourée par son décor personnel, meubles, photographies, objets, tableaux ». Lorsque nous plongeons notre regard dans les toiles, chaque personnage se dévoile dans son intimité dégageant à la fois une fragilité et une mélancolie contraire à notre époque dans lesquelles viennent se mêler une intensité et une force des plus contemporaines.

« Sophie Calle, le Cailar » (2023) de Cyril Duret – Photo : Thibault Loucheux / Snobinart

Oui… Cette rencontre avec les toiles de Cyril Duret nous a fascinés… et nous ne manquerons pas de vous partager ces créations à la personnalité singulière et inspirante.

Thibault Loucheux-Legendre

Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans.

Également dans : Snobinart N°16
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Par Thibault Loucheux-Legendre Rédacteur en chef / Critique d'art
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Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans.
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