Elle est l’une des expositions phares de cette fin d’année dans la capitale française. Bien que l’on soit à l’heure du déjeuner, les visiteurs se massent pour découvrir l’exposition Surréalisme à Beaubourg. Ce mouvement né avec la publication du Manifeste du surréalisme d’André Breton a marqué quarante années du siècle dernier.
Le surréalisme est un mouvement d’avant- garde qui est né dans la continuité du dadaïsme après la Première Guerre mondiale. Le mouvement est né le 15 octobre 1924 avec la publication du Manifeste du surréalisme d’André Breton qui en est le fer de lance. Il nous dit que « l’idée de surréalisme tend simplement à la récupération totale de notre force psychique ». Ainsi, les surréalistes souhaitent explorer l’inconscient à travers les arts, que ce soit l’écriture ou la peinture, accordant une grande importance au rêve et cherchant une liberté de la pensée en se détachant de toute conscience. Le mouvement regroupe des écrivains, philosophes, artistes, cinéastes… certains participent à sa création, prennent le train en route, ou le quittent… Nous pouvons citer parmi les surréalistes Louis Aragon, Francis Picabia, Marc Chagall, Salvador Dali, Max Ernst, Alberto Giacometti, René Magritte, Man Ray, Joan Miro… Le surréalisme a profondément marqué l’histoire de l’art et a encore aujourd’hui une influence considérable sur la création artistique dans son sens le plus large.
Cet anniversaire d’exception valait bien une rétrospective à Beaubourg ! Pour l’occasion, les organisateurs ont dû faire appel à leur imagination pour réaliser un accrochage audacieux et ainsi rendre hommage au mouvement : « Adoptant la forme d’une spirale ou d’un labyrinthe, l’exposition rayonne autour d’un « tambour » central au sein duquel est présenté le manuscrit original du Manifeste du surréalisme, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France (…). Chronologique et thématique, le parcours de l’exposition est rythmé par 13 chapitres évoquant les figures littéraires inspiratrices du mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade…) et les mythologies qui structurent son imaginaire poétique (l’artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt…) ». Les visiteurs peuvent ainsi voyager à travers les quelques 500 œuvres exceptionnelles, déambulant dans l’exposition et parcourant les toiles comme on plonge dans un rêve.
En parallèle de l’exposition à Beaubourg, le Centre Pompidou, l’Association Atelier André Breton, le Comité professionnel des galeries d’art (CPGA), des galeries parisiennes et des librairies partenaires, ont décidé de consacrer des expositions et événements au surréalisme historique ou « contemporain ».