Depuis le début de l’été, l’espace Michèle Goalard, à la capitainerie de La Grande Motte, accueille Jorge Colomina, qui expose une cinquantaine d’œuvres avec vue sur le port. Jusqu’au 5 septembre, c’est l’occasion de découvrir le travail de cet artiste multiple désormais installé à Nîmes, et dont les tableaux attirent de nombreux visiteurs et collectionneurs.
Pour la première année, le maire de La Grande Motte, Stéphan Rossignol, a souhaité mettre en avant un artiste pendant tout l’été. En faisant le choix de la peinture, et qui plus est de Jorge Colomina, la ville assume ainsi une détermination forte de faire revenir l’art au sein de la station balnéaire. Dans l’espace lumineux situé sous le Yacht Club, l’exposition met en avant les toiles dynamiques et colorées de l’artiste, dont le nom est déjà visible partout à travers la commune.
À quelques semaines de la fin de l’exposition, les époux Colomina font déjà un bilan positif de cette expérience : avec une moyenne de 60 visiteurs chaque jour, l’événement est un succès et a rencontré un public parfois peu habitué aux galeries d’art. Il faut dire que le coup de pinceau, le choix des couleurs et les formes à la frontière de l’abstrait et du figuratif ont de quoi satisfaire un large public.
Et puis il y a quelque chose d’étonnamment familier avec les toiles de l’artiste. Peut-être est-ce dû à ses inspirations, des maîtres à peindre dont les noms résonnent comme des références (Picasso, Matisse, Miró…), mais dont il s’est nettement affranchi, jusqu’à proposer une véritable ode à la liberté. À ses débuts, on a voulu enfermer Jorge Colomina dans ses origines, lui demandant de traiter des sujets inspirés de la culture espagnole. Mais l’artiste en a décidé autrement, et s’il revient encore parfois à l’Espagne aujourd’hui, c’est que son inspiration l’y a guidé, sans aucune forme de contrainte.
Une visite de l’exposition « Fantaisies singulières » à La Grande Motte permet de saisir toute la diversité et toute l’indépendance de son œuvre. On y retrouve des femmes, beaucoup, mais pas seulement. De la musique aussi, de l’imaginaire et des émotions. Et ces thèmes se déclinent autrement qu’en peinture. Des dessins uniques et originaux, traités comme des tableaux, sont visibles également, de même que ces sculptures de verre, créées à quatre mains avec un maître verrier, et qui donnent à l’esprit de Colomina une nouvelle dimension.
L’exposition « Fantaisies singulières » est visible jusqu’au 5 septembre à l’espace Michèle Goalard à la capitainerie de La Grande Motte. Accès libre sur présentation d’un pass sanitaire valide, du mercredi au dimanche de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30.
Photos : © Peter Avondo – Snobinart