Difficile de coller une étiquette à Miximetry. Pas seulement parce que les membres du groupe évitent de se définir selon une catégorie de musique, mais surtout parce qu’une seule écoute de leurs morceaux permet d’entrevoir toute l’étendue de leurs inspirations et de leurs ambitions. Il en résulte un cheminement très satisfaisant lors de la découverte de Mixi mais trop, leur dernier album sorti ce 14 janvier. Dans cet opus réalisé avec beaucoup de soin, les quatre acolytes effleurent avec succès la pop, le rap ou encore la funk, avec des arrangements pourtant résolument rock qui marquent le fil rouge de l’album.
Si la préparation de Mixi mais trop, qui sort à l’approche des 10 ans du groupe, a pris plus de temps du fait de la pandémie, son écoute n’en est que plus jouissive. On y ressent une énergie qui fait beaucoup de bien et qui nous fait déjà regretter l’impossibilité d’assister à un concert dans les meilleures conditions. Car la passion est indubitablement présente et ne demande qu’à être partagée. Pour l’heure, une promotion qui se déroulera donc essentiellement sur Internet, l’occasion de se plonger les yeux fermés dans l’univers Miximetry.
Aux commandes Jaïro, Julien, Paul et Vincent, dont les horizons musicaux et personnels forment un tout détonnant et rafraîchissant. En composant leurs morceaux avant d’en écrire les paroles, ils se créent une identité propre sans facilité et sans barrière, à l’image du premier single Miximetro, un égotrip assumé qui se joue des genres et de la rythmique. Autant le dire tout de suite : un véritable coup de cœur.
Au-delà de la musique à proprement parler, les morceaux de Miximetry ont aussi cette particularité non négligeable d’être écrits en français, avec une plume qui ne tombe jamais dans les clichés. Sur des thèmes variés qui ouvrent sur le monde autant qu’ils dévoilent l’essence même du groupe, Mixi mais trop est sans conteste un album très abouti.
Ce nouvel opus et les précédentes réalisations sont désormais disponibles à l’écoute sur toutes les plateformes de streaming.