La 46eme cérémonie des César s’est déroulée ce vendredi soir dans un contexte très particulier… Marqué par les conséquences de la pandémie de Covid-19, le cinéma avait l’opportunité de se faire entendre d’une voix ferme… mais il a décidé de se disperser dans un festival de blagues grasses, des sketchs poussifs, des transitions douteuses et une multitude de revendications diverses et sans fonds…
Le cinéma devait parler de cinéma… devait aborder l’absence de cinéma… l’absence des spectacles… expliquer le vide que ressent ce pays face aux restrictions culturelles abusives… Cela n’a pas eu lieu… Le cinéma français a choisi de parler de politique, abordant un trop-plein de sujets actuels sans prendre le temps de les expliquer et se perdant les uns dans les autres.
Nous y avons cru au début pourtant, lorsque Marina Foïs a commencé son discours avec humour en parlant des incohérences du gouvernement… Mais l’humour était trop présent… Il fallait se parler droit dans les yeux et transmettre un minimum de gravité.
Les Césars ont donc choisi la vulgarité en exhibant une crotte de chien et en abusant des mots « caca », ou « bite »… Un manque de classe mêlé aux écumes du fiasco de l’année dernière, aux statues érigées en France, aux pesticides dans les DOM-TOM, à l’occupation des théâtres, à la loi sécurité globale, à l’affaire George Floyd, aux femmes battues… De nobles causes qui se sont perdues dans les raccourcis de chacun… Nous atteignîmes l’apogée de cette pagaille lorsque L’actrice Corinne Masiero arriva en Peau d’âne avant de se mettre à nu (uniquement vêtue de tampons hygiéniques en guise de boucles d’oreilles) pour protester contre le régime de l’assurance-chômage.
En somme, le cinéma avait une opportunité de s’unir autour de la culture, mais il s’est perdu dans l’incohérence et la politique… oubliant de parler… de cinéma…
(Photo : © BERTRAND GUAY / AFP)
De tout coeur avec CHAQUE INTERMITTENT et je trouve peut être exagéré l’action de Mme Masiero mais peut etre necessaire pour reveiller tout le monde, comme je la comprends soit dit en pensant je ne pense pas qu’elle parle d’elle c’est bien pour tous les intermittents
Et le journaliste qui a signé l’article n’est pas très fin
Cordialement
Dominique
Personnellement, j’ai adoré l’intervention punk de Corinne Masiero. Elle symbolise parfaitement la situation de la culture et des artistes en ce moment. On demande aux artistes d’être dignes, mais à ce rythme là, les cimetières vont bientôt être plein d’artistes dignes. Nous ne voulons pas mourir, nous voulons faire notre métier, et ne pas être considérés comme des merdes (merci nathalie baye et marina fois, car c’est bien ce que ce sketch voulait dire). Les artistes se réveillent et c’est tant mieux. Parce que jusqu’à présent, franchement, ça a servi à quoi d’être sages et responsables, si ce n’est à les laisser mourir dans le silence
Oui, décevant !
Tellement facile de critiquer….Vous vous faites quoi pour les artistes comme nous?