SnobinartSnobinart
Notification Voir plus
Articles les plus récents
Gisèle Halimi par Lena Paugam, une liberté à deux vitesses
Gisèle Halimi par Lena Paugam, une liberté à deux vitesses
Spectacle vivant
« Luxe, calme et volupté » nouvelle vente d’exception de la Maison Farran
Art de vivre
La Contemporaine, « Une Nouvelle Jeunesse » pour Nîmes
Expos Spectacle vivant
Napoléon au cinéma, toute une histoire…
Écrans
Littérature… ou témoignage ?
Livres
Aa
  • Accueil
  • Expos
    • Photo
    ExposVoir plus
    La Contemporaine, « Une Nouvelle Jeunesse » pour Nîmes
    27 novembre 2023
    Carmelo Zagari : « Je suis dans un système en cascade. C’est une qualité de rêver, de fonctionner, de ricocher… »
    17 novembre 2023
    Les galeries incontournables à découvrir durant Art Montpellier
    14 novembre 2023
    Art Montpellier : lumière sur l’art et les artistes
    13 novembre 2023
    Claude Viallat, une forme pour existence
    2 novembre 2023
  • Spectacle vivant
    • Critiques Spectacle Vivant
    Spectacle vivantVoir plus
    Gisèle Halimi par Lena Paugam, une liberté à deux vitesses
    Gisèle Halimi par Lena Paugam, une liberté à deux vitesses
    28 novembre 2023
    La Contemporaine, « Une Nouvelle Jeunesse » pour Nîmes
    27 novembre 2023
    “Tous danseurs”, vers une mémoire de la chorégraphie
    23 novembre 2023
    La vie en roses d’Anne Teresa de Keersmaeker
    La vie en roses d’Anne Teresa de Keersmaeker
    15 novembre 2023
    Une semaine à la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée
    13 novembre 2023
  • Culture
    • Écrans
    • Livres
    • Musique
    • Architecture & Design
    • Art de vivre
  • Entretiens
    EntretiensVoir plus
    Carmelo Zagari : « Je suis dans un système en cascade. C’est une qualité de rêver, de fonctionner, de ricocher… »
    17 novembre 2023
    Entretien avec la metteuse en scène Chrystèle Khodr
    Entretien avec la metteuse en scène Chrystèle Khodr
    10 novembre 2023
    Fabrice Caro : « Je me sens beaucoup plus influencé par le cinéma que par la littérature »
    6 octobre 2023
    Hélène Soulié : "Le théâtre est une écriture du monde"
    Hélène Soulié : « Le théâtre est une écriture du monde »
    4 octobre 2023
    Félix Jousserand et Olivier Saccomano, le pouvoir de la poésie
    Félix Jousserand et Olivier Saccomano, le pouvoir de la poésie
    3 octobre 2023
  • Vidéos
    VidéosVoir plus
    Le Printemps du Beauregard : Retour sur le WarmUp #8
    Le Printemps du Beauregard : Retour sur le WarmUp #8
    22 juin 2023
    le-bistrot-du-beauregard-jeanne-dark-et-de-vos-yeux
    Le Bistrot du Beauregard : « Mère » de Wajdi Mouawad
    18 avril 2023
    le-bistrot-du-beauregard-jeanne-dark-et-de-vos-yeux
    Le Bistrot du Beauregard : « _jeanne_dark_ » et « De vos yeux »
    20 janvier 2023
    Vidéo : Découvrez la tarte aux agrumes du chef Laurent Cherchi
    15 février 2021
    MoCo : Nicolas Bourriaud fait le bilan des deux premiers jours
    1 juillet 2019
  • Équipe & Contact
  • Le Magazine
Aa
SnobinartSnobinart
  • Accueil
  • Expos
  • Spectacle vivant
  • Le Magazine
Que cherchez-vous ?
  • Accueil
  • Expos
    • Photo
  • Spectacle vivant
    • Critiques Spectacle Vivant
  • Culture
    • Écrans
    • Livres
    • Musique
    • Architecture & Design
    • Art de vivre
  • Entretiens
  • Vidéos
  • Équipe & Contact
  • Le Magazine
Suivez-nous !
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Politique en matière de cookies
© Snobinart 2019 - 2023. Tous droits réservés
Art de vivreEntretien

Massimiliano Mocchia di Coggiola : « Les gens ont abandonné l’amour pour l’élégance. »

Thibault Loucheux
Thibault Loucheux  - Rédacteur en chef / Critique d'art 12 décembre 2022
Partager
11 mn de lecture
Photo : Thibault Loucheux / Snobinart
Partager

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Massimiliano Mocchia di Coggiola, je suis italien, de Turin, mais j’habite Paris depuis 2007. Je suis venu dans la capitale française parce que je me suis marié avec une américaine qui habite Paris. J’écris des articles qui parlent d’art de vivre, de culture, un peu comme Snobinart. J’avais toujours une petite partie qui abordait l’élégance masculine, l’histoire de la mode… Quand j’ai commencé à collaborer avec Dandy Magazine, j’ai fait aussi une série sur des personnages excentriques, sur les accessoires de mode disparus… ce sont ces articles qui ont été la base de mon dernier livre Du monocle et autres accessoires masculins disparus (éditions Le Chat rouge). J’ai écrit un autre livre qui s’intitulait Dandysmes et qui était aussi un recueil d’articles que j’ai agrémenté pour que cela prenne une forme plus « livre ». A côté de cela je suis illustrateur, j’ai fait des dessins pour la presse masculine et pour d’autres livres en France et en Italie. Je fais des portraits. J’ai également une activité de designer, avec mon frère nous avons une marque de vêtements. Mon frère s’occupe de faire des vêtements sur mesure, vestes, gilets, pantalons… et moi je dessine tous les imprimés de cette marque sur des pochettes, des foulards, des doublures… Enfin, j’ai été styliste pour le groupe musical La Femme pendant très longtemps, pour les clips de leurs premiers albums, pour les Victoires de la Musique et pour le troisième album qui est sorti récemment j’ai fait le concept de la vidéo, mais mon frère à un peu pris le relais maintenant. J’ai plus trop l’âge de suivre des rockeurs dans leurs déplacements (rire). C’est très sympa mais c’est très intense et je commence à être fatigué (rire).

Vous considérez-vous comme un dandy ?

Je crois que le dandy est plus une figure littéraire que réelle. Les meilleurs exemples de dandys que l’on a ce sont des figures littéraires, de fiction, comme des personnages dans Dorian Gray ou d’autres… Mais il peut aussi y avoir des personnages dans la vie réelle, dans le passé, qui peuvent être assimilés au dandysme. Mais je ne peux pas dire que je suis dandy, c’est aux autres de le dire. C’est un peu comme être fou, ce sont les autres qui vous le disent.


Quelle définition vous donneriez du dandy ? Daniel Salvatore Shiffer, grand philosophe du dandysme, affirme notamment que le dandy construit sa vie comme une œuvre d’art…

Je connais bien Daniel personnellement et je suis entièrement d’accord avec lui quand il affirme cela. Daniel est un philosophe, il extrapole beaucoup, il va au fond des choses, de façon psychologique… Il fait des rapports avec Nietzsch qui sont tout à fait corrects. Ce sont des réflexions que je ne pourrais même pas faire tout seul parce que je n’ai pas de maîtrise de philosophie (rire). Je regarde plus la chose du point de vue historique et du côté du littéraire. C’est difficile de définir… On peut penser à Oscar Wilde, quelqu’un de très esthète, un peu excentrique, amoureux de l’art, qui vit dans une tour d’ivoire entouré par de belles choses… On peut penser que Gainsbourg est dandy aussi, avec un côté provocation, nonchalant… Il y a aussi une autre catégorie de dandys, ceux qui se rapprochent du Prince de Galles, le nouveau roi Charles III. C’est une figure de l’élégance masculine, très droite, très sérieuse, soignée. Il y a une différence entre l’esthète qui est Oscar Wilde, la rock star et le gentilhomme, le gentleman à l’anglaise. Pour moi le dandy est un croisement des trois. Il faut avoir de la fantasy, sans tomber dans l’excentricité. Respecter les règles de l’élégance avec un peu de fantaisie. On peut dire que depuis le début du dandysme, c’est-à-dire depuis Brummell à la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, il y a quand même des tendances historiques. Au début le dandy est très gentilhomme anglais, après c’est l’esthète qui arrive comme Barbey d’Aurevilly. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, le dandysme redevient quelque chose de plus intime comme Jean Cocteau. Aujourd’hui le dandysme revient à la mode, les jeunes ont envie de s’habiller. Je sors beaucoup et dans les soirées, dans les réunions, les jeunes aiment s’habiller, alors que les gens plus âgés que nous n’y portent aucun intérêt… Ils ont fait mai 68 et ont brûlé leurs cravates, donc ils ne comprennent pas ce retour. Pour eux, mettre une cravate c’est être de droite. Le dandysme doit se situer aujourd’hui aussi dans le plaisir de s’habiller au-delà de tout caractère politique.

Vous venez de sortir le livre Du monocle et autres accessoires disparus (éditions le Chat rouge). Au début du livre vous faites un constat : vous comparez le dressing masculin à un champ de bataille. Pourquoi cette comparaison ?

Dans cette préface, je fais différents constats. Depuis longtemps, les gens ont abandonné l’amour pour l’élégance mais ils l’ont abandonné sur eux-mêmes car ils vont toujours avec plaisir voir des œuvres d’art au musée, ils s’achètent des belles voitures… Mais vis-à-vis des vêtements, c’est vrai qu’il y a un problème. Dans les années 1920, 30, 40, c’était l’ancienne aristocratie qui donnait l’exemple esthétique et moral. Tout le monde prenait cet exemple, le dimanche on s’habillait pour aller à la messe… On regardait les figures puissantes, c’est bête à dire mais les riches inspiraient les pauvres. Aujourd’hui les riches ont changé de visage. On apprécie des personnages qui sont devenus riches très rapidement , des gens qui ne font pas forcément grand-chose, qui sont célèbres parce qu’ils sont célèbres. Avant les jeunes filles voulaient se déguiser en princesse maintenant ce sont d’autres inspirations… Il y a un autre facteur aussi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on veut être plus libre, plus à l’aise, tous égaux… du coup il y a une sorte de nivellement vers le bas. Du coup on ne cherche pas à rendre les gens beaux, on cherche à les rendre moches. C’est aussi une question de mode, quand j’étais au lycée les jeunes étaient tous en survêtement, maintenant quand je vois des amis jeunes ils s’apprêtent, mettent des petits nœuds papillon… j’espère qu’on revient vers quelque chose de plus élégant.

Photo : Thibault Loucheux / Snobinart

Vous présentez différents accessoires disparus dans votre livre, est-ce qu’il y en a un ou deux que vous appréciez plus que les autres ?

Pour moi ce sont des accessoires un peu ridicules aujourd’hui. Cela me ferait rire d’en mettre mais je ne veux pas me déguiser non plus. C’est sûr que si j’étais un Duc Prussien je porterais le monocle (rire) avec le voiturier, le valet de chambre (rire). Plus sérieusement j’aime bien l’habit de soirée, le frac. Je le porte avec plaisir. Cela m’est arrivé de faire des soirées à Paris en frac, et ça m’amuse.

Vous avez remporté un prix avec ce livre !

Oui il a remporté le prix du plus beau livre de poche de l’année durant la soirée de la Nuit du Livre. J’en profite pour remercier une nouvelle fois le jury et à mon éditeur Le Chat Rouge dans la personne de Gérald Duchemin, qui a conçu et édité ce joli produit éditorial.

Vous avez une marque de vêtements, vous pouvez nous en parler un petit peu ?

Mon frère avait fermé son entreprise de vêtements en Italie, puis il est arrivé à Paris il y a cinq ans et en a créé une autre. On a commencé à faire des chemises et foulards imprimés avec mes dessins. Ensuite il a ouvert sa branche de sur-mesure qui marche très bien, mais nous continuons à imprimer des chemises avec de grands dessins dessus sur le thème du dandysme. Dans la première collection nous avions des portraits de Brummell et autres dandys représentés comme des icônes. Après nous avons fait une deuxième collection assez provocante car liée à l’Eglise catholique et à l’enfer. Puis nous avons recommencé à faire des personnages comme Baudelaire ou Oscar Wilde. Et nous venons de sortir une nouvelle collection autour de la culture disco française des années 1970-80 avec notamment une chemise consacrée à Jacques de Bascher. C’est un personnage que j’apprécie énormément, j’avais interviewé sur frère Wavier il y a longtemps pour Dandy Magazine.

Est-ce que pour vous la mode peut être considérée comme une discipline artistique ?

Le bout de papier sur lequel je dessine peut être considéré comme une œuvre d’art si vous le voulez. Mais mais pour ce qui concerne la mode et les produits derrivés de ces dessins, c’est de l’ordre de la décoration ou de l’illustration… Je n’ai pas la certitude qu’une création d’un grand styliste soit de l’art. On peut dire qu’un grand chef est un artiste dans son domaine, mais ça ne rentre pas dans le domaine de l’art. Je suis très classique (rire).

Thibault Loucheux 12 décembre 2022
Partager cet article
Facebook Twitter Whatsapp Whatsapp LinkedIn Email Copier le lien Print
Qu’en pensez-vous ?
Love0
Sad0
Happy0
Angry0
Surprise0
Par Thibault Loucheux Rédacteur en chef / Critique d'art
Suivre :
Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans.
Laisser un commentaire Laisser un commentaire

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avez-vous lu notre nouveau numéro ?

Recevez notre newsletter

Lisez également...

Art de vivre

« Luxe, calme et volupté » nouvelle vente d’exception de la Maison Farran

28 novembre 2023
EntretienExpos

Carmelo Zagari : « Je suis dans un système en cascade. C’est une qualité de rêver, de fonctionner, de ricocher… »

17 novembre 2023
Entretien avec la metteuse en scène Chrystèle Khodr
EntretienSpectacle vivant

Entretien avec la metteuse en scène Chrystèle Khodr

10 novembre 2023
EntretienLivres

Fabrice Caro : « Je me sens beaucoup plus influencé par le cinéma que par la littérature »

6 octobre 2023

Snobinart
SARL au capital de 650€
RCS Nîmes 900 308 388

Snobinart est une marque déposée auprès de l’INPI.

Recevez notre newsletter
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Politique en matière de cookies
SnobinartSnobinart
Suivez-nous !

© Snobinart 2019 - 2023. Tous droits réservés.

Ce site utilise des cookies pour vous fournir la meilleure expérience en gardant vos préférences en mémoire. En cliquant sur "Accepter", vous consentez à l'utilisation de tous les cookies.
Paramètres des cookiesACCEPTER
Manage consent

Aperçu de la confidentialité

Ce site web utilise des cookies pour améliorer votre expérience lorsque vous naviguez sur le site. Parmi ceux-ci, les cookies qui sont catégorisés comme nécessaires sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour le fonctionnement des fonctionnalités de base du site web. Nous utilisons également des cookies tiers qui nous aident à analyser et à comprendre comment vous utilisez ce site web. Ces cookies ne seront stockés dans votre navigateur qu'avec votre consentement. Vous avez également la possibilité de refuser ces cookies. Mais la désactivation de certains de ces cookies peut affecter votre expérience de navigation.
Fonctionnel
Les cookies fonctionnels permettent d'exécuter certaines fonctionnalités comme le partage du contenu du site web sur des plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités de tiers.
Performances
Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les indices de performance clés du site web, ce qui permet d'offrir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.
Statistiques
Les cookies analytiques sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site web. Ces cookies permettent de fournir des informations sur les mesures du nombre de visiteurs, le taux de rebond, la source de trafic, etc.
Publicité
Les cookies publicitaires sont utilisés pour fournir aux visiteurs des annonces et des campagnes de marketing pertinentes. Ces cookies suivent les visiteurs sur les sites web et collectent des informations pour fournir des annonces personnalisées.
Autres
Les autres cookies non catégorisés sont ceux qui sont en cours d'analyse et qui n'ont pas encore été classés dans une catégorie.
Nécessaire
Les cookies nécessaires sont absolument indispensables au bon fonctionnement du site web. Ces cookies assurent les fonctionnalités de base et les caractéristiques de sécurité du site web, de manière anonyme.
Enregistrer & appliquer
Welcome Back!

Sign in to your account

Lost your password?