Les stades, espaces de célébration du sport

Le théâtre du sport, c’est le stade. Du mythe du premier stade par Héraclès jusqu’aux constructions contemporaines, le stade a évolué au fil des siècles. À la fois prouesses architecturales, monuments de spectacle et identité sportive d’une cité, les stades sont un espace de célébration.

Thibault Loucheux-Legendre
Thibault Loucheux-Legendre  - Rédacteur en chef / Critique d'art
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La place du sport était très importante durant l’Antiquité. À l’origine du premier stade, il y a un mythe impliquant Héraclès. Le demi-dieu aurait fait six cents pas pour tracer l’enceinte du premier stade à Olympie (soit 192,27 mètres). À cette époque, le stade est une unité de mesure, ce n’est qu’après qu’il va devenir une enceinte sportive où se déroulaient des épreuves d’athlétisme comme la course à pied.

Au fil des siècles, la pratique sportive a évolué et les stades tels que nous les connaissons aujourd’hui s’inspirent plus des amphithéâtres romains qui pouvaient accueillir des combats de gladiateurs, des courses de chars, ou encore des spectacles… Le Colisée à Rome par exemple était une structure parfaitement confectionnée de 50 000 places avec un toit rétractable et capable d’accueillir des spectacles aquatiques. Le début du XXe siècle a connu un essor des pratiques sportives de masse et avec lui l’érection de nombreux stades en France, inspirés notamment des amphithéâtres romains, comme le Stade Gerland par Tony Garnier dont la construction a débuté en 1900. Le stade devient à la fois une prouesse architecturale dédiée à l’accueil de compétitions nationales ou internationales, mais également un monument de réunion entre la pratique sportive et le spectacle.

Plus les décennies passent, plus les architectes doivent respecter des normes en termes de sécurité et d’environnement, tout en transformant ces arènes contemporaines en véritables espaces polyvalents capables d’accueillir des espaces culturels, de restauration, d’hôtellerie, des boutiques… Le stade devient un lieu d’effervescence que les supporters s’approprient, certains voyant l’enceinte comme une deuxième maison. Ces espaces se rapprochent à la fois de l’intime et de la célébration, leurs murs résonnant autant par la liesse des supporters que par le poids d’événements chargés par une forte émotion. Chacun des édifices représente une époque, marquant l’histoire d’une ville mais également en la poursuivant. L’architecture marquée de certains stades, comme le stade Vélodrome à Marseille ou le Parc des Princes à Paris, fait partie de l’identité sportive de la ville.

Jusqu’au 16 septembre, La Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris propose l’exposition Il était une fois les stades qui retrace l’évolution des monuments sportifs au fil des siècles : « Pensée en séquences, l’exposition aborde le stade sous ces trois aspects : la démocratisation, la performance et la mondialisation ».

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Par Thibault Loucheux-Legendre Rédacteur en chef / Critique d'art
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Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans. 06 71 06 16 43 / thibault.loucheux@snobinart.fr
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