L’exposition Hantologie II de Steven le Priol semble être la continuité de la précédente exposition du CACN consacrée au duo Mazaccio & Drowilal… L’artiste nîmois a même souhaité conserver la scénographie murale du lieu pour se l’approprier. Comme ses prédécesseurs, Steven le Priol travaille sur le détournement, l’humour et… le double !
Cette fois-ci, Steven le Priol est bien seul… quoique… si vous regardez bien, vous le trouverez dédoublé en miniature à travers une oeuvre en résine le représentant endormi ou mort. Vous êtes ici en plein dans l’art de Steven le Priol ! Chaque oeuvre propose différentes lignes de lecture souhaitant déformer le réel avec humour. L’espace du CACN devient un jeu de cache-cache dans lequel le spectateur s’amuse à découvrir l’histoire que veut nous raconter l’artiste. Comme un voyage ludique qui nous renvoie à une période de notre existence où la naïveté et l’amusement prenaient toute leur importance.
Si l’on s’amuse, Steven le Priol joue ! Il joue avec la fiction et la réalité, entre le passé et le présent… Comme cette oeuvre où il représente son galeriste en zombie, ou la tête de Bruce Willis en gâteau (voir photo à la Une)… A l’image du cinéma des dernières décennies du siècle dernier (l’artiste est fortement influencé par le cinéma d’horreur notamment), il utilise son art pour déformer le réel. Si nous prenons un grand plaisir insouciant à découvrir les oeuvres de Steven le Priol, d’autres niveaux de lecture peuvent s’ouvrir et interroger des sujets plus graves tels que le temps, la société ou encore les valeurs.
Une nouvelle fois, le CACN nous fait entrer dans l’univers d’un artiste complet et singulier. Hantologie II est encore visible jusqu’au 29/10.
