Les expositions immanquables cet été

Van Gogh, Johan Creten, Judy Chicago, Kader Attia, Jean Hugo... Découvrez notre sélection d'expositions à ne pas rater pour cet été 2024.

Thibault Loucheux-Legendre
Thibault Loucheux-Legendre  - Rédacteur en chef / Critique d'art
12 mn de lecture

Le monde comme il va
Bourse de Commerce – Paris 
La nouvelle exposition à la Bourse de Commerce emprunte son titre à un conte philosophique de Voltaire et souhaite montrer ainsi « la conscience aiguë du présent » pour les artistes : « les choix de François Pinault, collectionneur, ont toujours reflété cette passion pour un art en phase avec son temps, qu’il soit engagé ou simplement observateur, provocateur ou plus sombre. » Nous découvrons une grande sélection d’œuvres réalisées entre 1980 et aujourd’hui par des artistes reconnus (Maurizio Cattelan, Damien Hirst, Jeff Koons, Cindy Sherman…), mais également des plus jeunes. Une exposition qui montre un art contemporain en prise directe avec son époque dont la moitié des pièces est montrée pour la première fois par la Fondation Pinault.
Jusqu’au 2 septembre 2024

Matisse, l »Atelier rouge
Fondation Louis Vuitton – Paris 
La Fondation Louis Vuitton, en collaboration avec le Museum of Modern Art (MoMA) de New York et le SMK – Statens Museum for Kunst de Copenhague (Musée national d’art du Danemark), accueille l’exposition Matisse, L’Atelier rouge consacrée à la genèse et à l’histoire de ce célèbre chef-d’oeuvre de 1911. Il s’agit de l’une des œuvres les plus emblématiques du MoMA depuis son acquisition en 1949. Dans ce tableau, Le peintre y représente son atelier et les œuvres qu’il contient. Cette exposition « réunit pour la première fois les œuvres présentes dans L’Atelier rouge depuis qu’elles ont quitté l’atelier de Matisse à Issy-les-Moulineaux. Elle s’enrichit de documents d’archive inédits et d’œuvres éclairant le contexte de création et l’aventure de cette peinture. »
Jusqu’au 9 septembre 2024

Matthew Barney, SECONDARY
Fondation Cartier – Paris 
Cela faisait plus de dix ans que la France n’avait pas accueilli une exposition personnelle de Matthew Barney. L’artiste américain s’est fait connaître du grand public grâce à son cycle de cinq films Cremaster où il apparaît métamorphosé dans un monde onirique. Il est depuis devenu l’une des grandes figures de l’art contemporain mondial. Dans l’exposition SECONDARY, les visiteurs peuvent découvrir sa dernière installation vidéo ainsi que des œuvres spécialement créées pour l’occasion. Pour accompagner l’exposition, la Fondation Cartier propose également une programmation exceptionnelle avec des événements et performances.
Jusqu’au 8 septembre 2024

Johan Creten, jouer avec le feu
Musée des Beaux Arts – Orléans
Johan Creten tout feu tout flamme en 2024 ! Alors que ses œuvres investissent la Galerie Perrotin jusqu’au 23 mars au 2bis avenue Matignon et qu’il exposera à partir du 6 avril au Domaine de la Garenne Lemot la Ville d’Orléans et le Musée des Beaux Arts accueillent également ses œuvres! C’est à l’occasion de sa deuxième exposition de créations monumentales que le musée invite le sculpteur de renommée internationale. Le public pourra découvrir l’évolution artistique de Johan Creten au Musée des Beaux Arts, mais également à travers des pièces présentes dans la ville (jusquà l’été 2025).
Jusqu’au 22 septembre 2024

Miro, un brasier de signes
Musée de Grenoble
Réalisé en partenariat avec le Centre Pompidou, le Musée de Grenoble présente une exposition consacrée à Joan Miró. Les visiteurs peuvent notamment découvrir trois « Bleu » qui voyage exceptionnellement hors de Paris et resteront en dépôt au musée de Grenoble. Miro, un brasier de signes « met l’accent sur l’iconoclasme, l’énergie créatrice et la modernité artistique du peintre et permet de jalonner la totalité de sa carrière tout en offrant un regard privilégié sur son œuvre ultime, des années 1960-70, une période d’exil intérieur et d’expérimentation intense. » 
Jusqu’au 21 juillet 2024

Itinéraires Fantômes
Capc – Bordeaux
A l’origine de cette exposition, il y a une légende : « D’après certains employés du musée, un fantôme aurait élu domicile dans la boutique du Capc. Impossible de savoir depuis quand il loge parmi les livres. Sa présence se fait connaître par des chutes d’objets inexplicables. Si certains fantômes se manifestent par des activités paranormales, d’autres semblent se révéler à travers des œuvres d’art, de la musique à la littérature en passant par la peinture. » Née de conversations croisées entre les commissaires Ana Iwataki et Marion Vasseur Raluy et l’artiste Alexandra Grant sur le travail de l’écrivaine et théoricienne Hélène Cixous, cette exposition fait le postulat que les œuvres d’art sont hantées.
Jusqu’au 19 janvier 2025

Nazanin Pouyandeh, Désobeissantes
Fondation GGL – Montpellier
Après Olympe Racana-Weiler et Marlène Mocquet, la Fondation GGL poursuit son exploration des univers d’artistes femmes en consacrant une exposition à la peintre iranienne Nazanin Pouyandeh. Ce n’est pas la première fois que la plasticienne vient à Montpellier, elle avait notamment participé à la grande exposition Immortelle autour de la peinture figurative au Mo.Co. Les visiteurs pourront découvrir une partie de son œuvre qui explore la vie, l’amour, la violence, le désire, l’histoire de l’art…
Jusqu’au 9 Novembre 2024

Jeanne Vicerial
Musée Soulages – Rodez
Dans notre dernier numéro, nous vous proposions un entretien avec Jeanne Vicerial à l’occasion de son exposition Avant de voir le jour en duo avec Pierre Soulages pour la Contemporaine de Nîmes. Pour ses dix ans, le musée Soulages a décidé de poursuivre l’exploration entre l’univers des deux artistes. Jeanne Vicerial, artiste, couturière, chercheuse et designeuse, propose ses présences réalisées avec la technique du « tricotissages », en dialogue avec les Outrenoirs de Soulages « où la lumière interagit avec le monochrome noir, ses Sex Voto, Vénus ouverte et Présence placent l’individu au cœur même de la création en faisant du tissage musculaire humain le modèle de sa conception textile. »
Jusqu’au 3 novembre 2024

Jean Hugo célébré
Musée Médard – Lunel 
Musée Fabre – Montpellier
Musée Paul Valéry – Sète 
Trois musées du territoire héraultais consacrent leur exposition d’été à l’artiste Jean Hugo à l’occasion du quarantième anniversaire de sa disparition : Jean Hugo, le regard magique. Sa vie à Lunel de 1920 à 1984 au Musée Médard à Lunel (jusqu’au 22 septembre), Jean Hugo, le regard magique au musée Fabre de Montpellier (jusqu’au 13 octobre 2024) et Jean Hugo, entre ciel et terre au musée Paul Valéry de Sète (jusqu’au 13 octobre 2024). Les trois institutions rendront hommage à cet artiste unique qui a marqué le siècle dernier.
Jusqu’au 13 et 22 septembre 2024

Descente au Paradis, Kader Attia
Mo.Co – Monptellier 
Pour son exposition d’été, le Mo.Co a décidé de réaliser une monographie de Kader Attia. Les visiteurs pourront découvrir que l’artiste français ne se limite pas à un seul médium (dessin, collage, photographie, vidéo, sculpture ou installation). Présentée comme un voyage, cette exposition met en lumière des œuvres importantes de Kader Attia, ainsi que les grands thèmes de sa création. En parallèle de cette exposition, la structure montpelliéraine présente l’exposition Être Méditerranée au Mo.Co Panacée qui explore la création contemporaine du pourtour méditerranéen.
Jusqu’au 22 septembre 2024

Beau Bad Uggly
MIAM – Sète

Belle surprise au Miam avec Beau Bad Uggly. Le musée des arts modestes réunit ici des œuvres longtemps considérées comme trop commerciales ou de mauvais goût, en dialogue avec des créations contemporaines qui s’inspirent de cet imaginaire populaire.On y trouve notamment des œuvres de Margaret Keane, Vladimir Tretchikoff, Bernard Buffet, Thomas Kinkade…
Jusqu’au 9 mars 2025

Van Gogh et les étoiles
Fondation Van Gogh – Arles 
A l’occasion des cent-cinquante ans de l’impressionnisme, la Fondation Van Gogh va présenter au visiteur La Nuit étoiléeprêtée par le musée d’Orsay. Il s’agit de l’un des tableaux les plus connus de l’artiste néerlandais. Réalisée en 1888 à Arles, la toile sera visible lors de l’exposition Van Gogh et les étoiles cet été aux côtés d’œuvres d’autres grands artistes comme Edvard Munch, Robert Delaunay, Kasimir Malevitch, Yves Klein, Vassily Kandinsky ou encore Adolphe Monticelli… 
Jusqu’au 8 septembre 2024

Judy Chicago Herstory
LUMA Arles – Arles

L’exposition Herstory de l’artiste Judy Chicago (d’abord présentée par le New Museum of Contemporary Art de New York) est installée dans le Magasin Électrique, montrant ainsi les œuvres historiques de l’artiste américaine produites dans les années 1960 en dialogue avec sa pratique plus récente. Une performance inédite de son œuvre Smoke SculpturesTM a été également recréée au Parc des Ateliers. 
Jusqu’au 29 septembre 2024

Bonnard et le Japon
Hôtel de Caumont – Aix-en-Provence 
L’Hôtel de Caumont consacre son exposition d’été à Pierre Bonnard, tout en explorant l’influence du Japon sur son œuvre : «  Il s’agit de la première exposition sur le sujet, qui permettra de montrer comment Bonnard – celui que l’on surnommait autrefois le « Nabi très Japonard » – a intégré dans son traitement de l’espace, du temps et du mouvement, l’esthétique de l’art japonais, pour créer des œuvres en rupture avec le naturalisme et l’impressionnisme. » Les œuvres de Bonnard sont présentées en regard d’estampes japonaises, montrant ainsi la correspondance et l’importance du Pays du Soleil-Levant sur l’artiste français.
Jusqu’au 6 octobre 2024

Pasolini en clair-obscur
Villa Sauber – Monaco 
Le Nouveau Musée National de Monaco présente une exposition autour de l’un des plus grands cinéastes du siècle dernier : Pier Paolo Pasolini. Réalisateur, écrivain, poète, artiste, intellectuel… Pasolini marque encore la pensée des artistes d’aujourd’hui, notamment à travers ses films : « C’est à cet aspect, vu à travers le prisme de l’influence de l’art classique et contemporain sur l’esthétique de ses films, que s’intéresse particulièrement Pasolini en clair-obscur. Des extraits d’Accattone, Théorème, Salò… y sont ainsi mis en regard de tableaux de Pontormo, Pieter Claesz, Giorgio Morandi, Fernand Léger ou Francis Bacon.  »
Jusqu’au 29 septembre 2024

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Par Thibault Loucheux-Legendre Rédacteur en chef / Critique d'art
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Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans. 06 71 06 16 43 / thibault.loucheux@snobinart.fr
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