L’année dernière, l’auteur Cyril Camus a publié son premier roman « Sang de bœuf » aux éditions des Presses Littéraires.
Résumé :
Le 24 février 1922, la troupe du Théâtre du Grand-Guignol prépare son spectacle d’épouvante de la soirée. Les comédiens craignent les velléités de censure d’un fonctionnaire de la préfecture de police, et s’inquiètent des menaces d’un chevillard de la Villette qui leur vendait du sang de bœuf en douce, pour leurs drames gores, et dont ils veulent se détacher. Ils ne se doutent pas que la soirée va dégénérer au point de plonger Paris dans un carnage effroyable. Pourront-ils arrêter la force de destruction lâchée, en partie par leur faute, sur les habitants de la capitale ?
Fresque horrifique où se croisent le Grand-Guignol, les bouchers de la Villette, les Brigades du Tigre et la diplomatie autrichienne, où se mêlent théâtre, Histoire de l’horreur, prostitution et trafic de drogue montmartrois, meurtres en série, traque policière et traumatismes de la Première Guerre mondiale, Sang de bœuf (Bouchers et acteurs) vous fait explorer la face sombre du vieux Paris.
Notre avis :
A travers ce livre, Cyril Camus nous propose une immersion totale dans le vieux Paris des années 20, avec ses quartiers mythiques et ses personnages un tantinet loufoques. L’auteur, de formation universitaire, a réalisé un véritable travail de recherche, comme le démontre la bibliographie placée à la fin de l’œuvre (au chapitre ayant pris malicieusement le nom de « coulisses ») ce qui lui permet de dépeindre une fresque réaliste de la société de l’entre-deux guerres.
Après avoir terminé votre lecture vous saurez tout ou presque sur le théâtre du grand guignol, célèbre petite salle aux fauteuils verts et aux loges et baignoires « grillées », et au public hétéroclite.
Avec ce premier roman, Cyril Camus réalise un tour de force. En effet, malgré la mise en place d’intrigues variées semblant ne pas avoir de liens entre elles : le trafic de sang, les craintes de la censure, les trafics d’influence entre Apaches et tant d’autres ; il parvient à lier toutes ces histoires de façon subtile ; ce qui donne une grande profondeur à l’ouvrage.
Joséphine Cueille