S’il est une chose à noter à propos de l’huile d’olive, c’est que son histoire est intimement liée aux croyances et aux religions. L’olivier lui-même, et avec lui ses feuilles, ses branches et ses fruits, sont entourés d’une aura ésotérique qui contribue sans doute, aujourd’hui encore, à valoriser l’exception de ce produit.
Et comme souvent dans nos sociétés modernes, il faut remonter jusqu’à l’Antiquité pour retrouver les premières preuves concrètes de l’utilisation de l’olive sous forme d’huile. On soupçonne que les premiers chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire connaissaient déjà ce fruit, mais c’est bien sous les règnes des Pharaons d’Égypte que son usage a été avéré. Déjà considérée comme un produit de grande valeur, l’olive, importée de Crète, servait alors notamment à la cosmétique et à la médecine. Elle accompagnait également les notables égyptiens jusque dans leur tombeau, comme un symbole de paix pour l’ultime voyage.
De la Crète à la Grèce, il n’y a qu’un pas, que les siècles ne tardent pas à franchir pour faire venir l’huile d’olive sur le continent européen. Chez les Grecs puis chez les Romains, et par extension tout autour de la Mare Nostrum, ce beau produit se répand, se cultive et se commercialise avec succès. Ses usages se diversifient à mesure que sa production devient toujours plus intense. Une époque en entraînant une autre, elle conserve son renom d’exception au fil des siècles, jusqu’à parfois s’échanger lors de transactions comme de l’argent liquide… au premier degré.
C’est à la Renaissance qu’elle devient l’un des ingrédients phares de ce qui sera connu comme la cuisine méditerranéenne. Aujourd’hui, bien que l’huile d’olive semble faire partie de notre quotidien sur le pourtour méditerranéen, la France se retrouve dans la partie basse du tableau des pays producteurs. À tel point que 90% de notre consommation est issue de l’importation. Nous n’avons pourtant pas à pâlir de la qualité de nos produits, issus d’une oléiculture d’exception sur ce superbe territoire.