3 questions à Raphaël Barban , directeur artistique du festival
Quels sont les temps forts du festival ?
Le point de départ du festival est autour de deux prix qui sont décernés: un prix du fanzine enfant avec les Éditions l’Articho et le prix Prima Bulla qui récompense ce qu’on considère être la meilleure BD du monde de la rentrée littéraire. Les temps forts sont partout pendant le festival, parfois les événements arrivent en même temps. On a les expositions qui sont visibles dont celle d’Aline Kominsky Crumb, il y aura bien sûr le salon de la BD qui regroupe plus de 60 maisons d’édition cette année, on a aussi des lectures, des performances et on aura une vraie proximité avec les artistes.On est un peu la caisse de résonance de la diversité liée à la bande dessinées. Notre événement est donc le reflet des artistes qu’il représente. Beaucoup sont touche à tout, certains sont aussi plasticiens, écrivains, ils travaillent des pièces en volume … donc, dans notre festival, au gré de nos envies de nos rencontres, on va croiser la bande dessinée avec d’autres pratiques. On a par exemple cette année, une autrice qui va discuter, avec une philosophe car il y a un point de connexion dans leurs travaux.
À qui s’adresse le festival ?
L’idée c’est de stimuler la curiosité des gens qui viennent au festival, tout le monde peut trouver quelque chose qui va les toucher. L’année dernière nous avons eu 13000 visiteurs sur trois jours, sur le site du cœur battant du festival, mais nous avons aussi une programmation satellitaire sur des temps plus longs (jusqu’en octobre). Nous sommes très présents en médiathèques et dans les centres d’animations pour ouvrir la bande dessinée à tout le monde.
Avez-vous une thématique?
Non, car avoir une thématique unique enferme les possibilités. La création de la programmation se fait sur un temps long et le fil rouge se décide de lui même en fonction des affinités. Aline Kominsky Crumb, pionnière du féminisme dans la BD underground américaine, s’est vite imposée dans notre programmation. Son parcours, son œuvre, résonne aussi avec ce que défendent les auteur.ices invité.es, qui travaillent des sujets sociopolitiques.
À adopter
Fanatic Female Frustration de Lucile Ourvouai, Elsa Klée et Morgane Somville – une anthologie de la BD féminine
Les frissons du doute de Maïté Grandjouan, «un travail visuel qui questionne les troubles psychologiques dans une ambiance presque Lynchienne » R.B
Ballades, Camille Potte, Éditions Atrabile – « Elle déconstruit le conte de fée de façon assez virulente » R.B
Traversée de la montagne de Valfret et tels étaint les castors Un livre intense et tellurique
Formula Bula
À Césure Paris 5e arrondissement
Du 23 au 26 septembre