« Là ». Voici un titre pour le moins mystérieux. « Là » indique une direction, sans pour autant apporter la moindre explication précise. « Là » s’accompagne généralement d’un geste en réponse à celui qui cherche.
Ce que cherche Clara Bryon depuis plusieurs années, c’est la lumière. La jeune artiste née en 1990 vit et travaille à Montpellier. En 2016, elle obtient son diplôme d’architecte primé par le jury. Depuis, elle poursuit sa quête, s’inspirant de grands créateurs d’espaces comme Tadao Ando ou Louis Khan. Elle a présenté plusieurs expositions comme Contre jour à l’espace Saint-Ravy (2019), And the sun came à la Galerie Samira Cambie (2021), Le dialogue des parois à la Galerie Sabine Bayasli (2023) , ou encore Lumières du Château au Château d’Assas (2023-2024).
Pour Là, l’artiste présente différentes toiles, certaines qui tendent vers la figuration, d’autres vers l’abstraction. En regardant ses tableaux, on voit que ses peintures hésitent toujours entre ces deux pratiques. Rien n’est totalement reconnaissable… Cela est provoqué par sa pratique de la peinture à l’huile qui lui offre une variété de nuances et de teintes, lui permettant ainsi d’approcher une certaine profondeur.
Clara Bryon ne sculpte pas la lumière. Elle ne la peint pas non plus, elle l’accueille. Cette lumière qui jaillit dans son œuvre et transforme la réalité, brouillant les pistes et cassant les frontières entre figuration et abstraction, entre peinture et photographie… On s’interroge sur la matière, sur cette simplicité, sur la pureté de l’éclat… Ses toiles sont autonomes, s’extirpant de toute dépendance à la classification pour devenir des fenêtres grandes ouvertes vers la liberté.
Reste donc ce mystère jamais véritablement résolut. Les toiles de Clara Bryon poussent à la réflexion, oserons-nous dire à l’introspection… Ses œuvres invitent aux questionnements métaphysiques. Elles peuvent être les premiers ou les derniers instants d’une vie, à moins qu’elles ne soient un rêve s’invitant durant la petite mort… Les yeux se voilent avant le noir complet… heureusement, il reste cette lumière au bout du tunnel, comme une persévérance de l’existence.