En 1988, la sortie de Beetlejuice connaît un important succès plutôt inattendu auprès du public et de la critique. Pour ce deuxième long métrage, TimBurton affirme son identité cinématographique en harmonisant la comédie avec un univers fantastique, gothique et macabre. La grande réussite du film sert de tremplin à son équipe qui se voit ouvrir de belles portes. Warner Bros offre rapidement à Tim Burton la réalisation de son projet sur Batman, et propose à Michael Keaton d’y tenir le rôle-titre. De son côté, Winona Ryder est une véritable révélation dont la carrière décolle immédiatement. Rapidement sollicitée par des réalisateurs tels que Jim Jarmush, Francis Ford Coppola ou Martin Scorsese, elle retrouve également Burton pour Edward aux mains d’argent, et devient l’une des actrices incontournables des années 90.
Trois décennies plus tard, Beetlejuice est donc de retour. Le démon farceur doit cette fois-ci venir en aide à Lydia Deetz pour retrouver sa fille Astrid, ayant accidentellement ouvert un portail sur l’Après-vie.
Revenant à un monument de sa filmographie, Tim Burton s’est lancé dans un projet audacieux, lui qui traverse depuis plusieurs années une période plutôt délicate dans sa vie de réalisateur, enchaînant les projets aux accueils très mitigés, à l’image de Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (2016), ou de Dumbo (2019) réalisé pour Disney.
Afin de parvenir à rester fidèle au premier film et à égaler sa magie, Burton a pu s’appuyer sur plusieurs retours : Michael Keaton, Winona Ryder et Catherine O’Hara reprennent en effet leur rôle. Ce n’est pas le cas en revanche d’Alec Baldwin et Jeffrey Jones, deux acteurs dont la carrière est au point mort en raison de différentes affaires judiciaires. Monica Bellucci, Willem Defoe et Jenna Ortega, vedette de la série Mercredi sur Netflix, viennent compléter le casting de cette suite.
Beetlejuice Beetlejuice peut représenter un tournant dans la très respectable carrière de Tim Burton, donnant un nouveau souffle à celle-ci en cas de succès, ou bien conforter l’idée que finalement, le meilleur est désormais derrière lui.