Comment êtes-vous devenue galeriste ?
Je dirais qu’on ne devient pas galeriste, on « naît » galeriste et on « est » galeriste. Je crois que j’ai toujours eu ça en moi, un intérêt urgent pour l’art. Dans mon parcours, j’ai d’abord fait des études de droit avant d’être responsable juridique dans une grande entreprise de cosmétiques. La spécialité de droit que j’avais choisie (la propriété littéraire, artistique et industrielle) me permettait de rester connectée avec la création. Mes parents m’avaient demandé de faire un métier qui pouvait me rendre autonome financièrement. J’ai donc travaillé dans un premier temps dans le domaine du droit. Pour autant, j’avais toujours cette chose à l’intérieur de moi, cela m’a rattrapé. Quand j’ai eu une quarantaine d’années, c’était une urgence vitale que de devoir y répondre. Pendant que je travaillais, j’ai fait une licence d’histoire de l’art et forte de cela, j’ai quitté mon emploi pour créer ma galerie. Je suis d’une génération spontanée, je n’étais pas du tout du sérail. Au départ, j’ai installé ma galerie dans les locaux d’un cabinet d’architectes. Puis, à un moment, j’ai senti la nécessité de créer une véritable galerie dans un white cube. C’est ce que j’ai fait en 2016.
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