Le rendez-vous était donné au Drawing Hôtel. Ici, Philippe Tavaud est un habitué, lui qui fait partie de la Drawing Society. Derrière ses lunettes teintées bleues, on voit le regard aiguisé de celui qui perçoit l’art avec passion et qui le partage sans limite. Il m’invite à découvrir l’installation immersive Belladone de Tatiana Wolska dans le Drawing Lab. Il faut voir des œuvres encore et encore… Charles Baudelaire disait : « Le dandy doit aspirer à être sublime sans interruption. Il doit vivre et dormir devant un miroir ». Philippe Tavaud a fait le choix de vivre et dormir devant les œuvres d’art !
Tu aimes te définir comme « Stakhanoviste de l’art », peux-tu nous expliquer ?
Pourquoi Stakhanoviste ? Parce que j’appréhende l’art presque comme un travail, comme quelque chose de sérieux. Je suis assidu. J’aime moins me définir comme un collectionneur. J’ai le sentiment que je suis collectionneur, mais pas uniquement collectionneur. Je trouve ça un peu réducteur. Je suis plus un passeur d’art. On me le reproche parfois ou on me félicite pour ça. J’ai un compte Instagram très actif, je publie beaucoup. Pourquoi ? En tant que passeur, j’estime que donner à voir c’est espérer donner à aimer. Montrer des choses qu’on aime c’est être dans le partage et espérer que ce que je montre rencontrera un ou plusieurs regards. Je fais entre 300 et 400 événements artistes dans l’année, que ce soit des visites dans les musées, dans les galeries, les visites d’ateliers… Je suis ami avec beaucoup d’artistes, de galeristes, de commissaires d’expositions… La collection est un vecteur pour appréhender le monde de l’art, mais ce n’est pas uniquement ça. Donc Stakhanoviste parce que je pratique ça de façon sérieuse et professionnelle, même si ce n’est pas mon métier.
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