Mon lit un radeau, Danse macabre, La Chambre silencieuse, Corbeaux, Chambre des merveilles… Les titres des sculptures de Hans Op de Beeck révèlent à eux seuls toute la sève onirique qui circule dans l’ensemble de son œuvre. L’artiste nous emmène dans ses “fictions visuelles” où le spectateur expérimente une promenade introspective silencieuse des plus délicates – si bien qu’une fois plongé dans son univers, le spectateur n’a nulle envie d’en sortir.
Après son exposition Nocturnal Journey au KMSKA le Musée des Beaux-Arts d’Anvers, Hans Op de Beeck s’empare des deux espaces de la Galerie Templon, une première dans l’histoire de la galerie qui fête bientôt ses 60 ans d’existence.
Dans son travail, Hans Op de Beeck se nourrit de nombreuses références classiques; des scènes historiques avec la figure du cavalier, les natures mortes, les vanités ou à travers un sens de la composition assez académique, qu’il vient ensuite saupoudrer de merveilleux grâce à ce revêtement monochrome gris cendre, créant un tout surréaliste d’une étonnante cohérence.
Autre contraste dans l’œuvre de l’artiste : tout semble figé et pourtant, c’est bien la vie qui transparait. L’enfance, les jeux, les carrousels, la fête foraine, les énormes parts de gâteaux, sans omettre la mort – qui fait également partie de la vie – avec la présence récurrente des crânes, un écho aux vanités mais également à la fête des morts au Mexique.
L’artiste accorde un intérêt tout particulier au temps long, à la méditation, à l’introspection profonde où l’esprit méditatif prend parfois le dessus sur l’individu. Pour sa proposition à la Galerie Templon, il interroge d’ailleurs cet état de dissociation entre corps et esprit. Le titre de l’exposition On Vanishing (Sur la disparition ) prend alors un double sens qui est « disparaître soudainement et entièrement » ou « devenir zéro ».
L’exposition présentera les sculptures récentes de l’artiste, mais aussi une série d’aquarelles captivantes et un nouveau film d’animation, de quoi ravir nos sens.
On Vanishing, Hans Op de Beeck
Galerie Templon (Paris)
Jusqu’au 31 octobre 2025