Cinemed : Conférence sur Federico Fellini avec Daniel Pennac et Marco Caramelli

Thibault Loucheux-Legendre  - Rédacteur en chef / Critique d'art
4 mn de lecture

Daniel Pennac et Marco Caramelli étaient invités au Corum dimanche 18 octobre dernier afin de partager leur passion commune pour le cinéma de Federico Fellini. Le réalisateur italien est à l’honneur pour la 42ème édition du Festival Cinemed.

Sur l’affiche du 42ème Festival Cinemed, vous avez surement remarqué qu’il s’agit de Claudia Cardinale dans le film Huit et demi de Federico Fellini. En rendant hommage au cinéaste italien, le Cinemed revient à ses origines. Avant de devenir le Festival du cinéma méditerranéen, le Cinemed était un Festival du cinéma italien. Un retour aux sources qui a pris forme à l’occasion du centenaire de la naissance de Fellini. Parmi les événements autour de l’hommage, une conférence sur le rêve avec deux grands écrivains et admirateurs du réalisateur : Daniel Pennac et Marco Caramelli.

Conférence « Federico Fellini et le rêve » avec Daniel Pennac et Marco Caramelli (Photo : Peter Avondo)

Daniel Pennac a bercé notre enfance avec des romans comme Cabot-Caboche, L’oeil du Loup et sa saga Malaussène. Dans son dernier roman La Loi du rêveur (Gallimard) l’écrivain s’interroge sur le pouvoir que détient le rêve dans la création. Il en profite également pour rendre hommage à son réalisateur préféré Federico Fellini, lui aussi passionné par le sujet. Il dit du réalisateur italien : « cet homme m’a été plus précieux qu’une famille. »

Marco Caramelli est plus jeune et moins connu que Pennac, mais n’en est pas moins passionné. L’auteur est tellement admiratif du travail de Fellini qu’il s’est plongé dans l’oeuvre du cinéaste, regardant ses films, écoutant ses interviews, lisant ses textes… : « J’étais tellement plongé dans Fellini que je me suis mis à parler comme lui, avec plein d’adjectifs ! » Finalement, il adapte le film Huit et demi sur papier avec son premier roman Un beau désordre (Robert Laffont). Dans ce livre, Caramelli raconte ce qu’il se passait dans les films de Fellini, apporte des informations sur le réalisateur… Un roman jubilatoire pour tous les tifosi du cinéma italien.


Marco Caramelli et Daniel Pennac (Photo : Peter Avondo)

Durant la conférence, les auteurs parlent avec passion, apportent des anecdotes sur le cinéma italien de l’époque, en particulier sur Federico Fellini. On y apprend que le réalisateur écrivait, dessinait et peignait ses rêves. Pennac s’inspire de cette pratique en notant ses rêves plus à l’état de conscience, en y exploitant la matière première. On y apprend que Fellini était un homme tourmenté, qui tombait en dépression à la fin de chaque film, rempli de doutes. Pennac nous dit que « Fellini est un dubitatif qui a transformé ses doutes en génie créatif. »

Quand on leur demande par quel film il faut commencer pour découvrir Fellini, Marco Caramelli répond La Dolce Vita (1960), alors que Pennac conseillerait plus Il Bidone (1955). Quant à leur film préféré de la filmographie du génie italien, Cramelli se tourne bien entendu vers Huit et demi (1963). Daniel Pennac préfère Amarcord (1973) qu’il se presse de revoir en copie restaurée après la conférence…

Thibault Loucheux-Legendre

Après avoir étudié l'histoire et le cinéma, Thibault Loucheux-Legendre a travaillé au sein de différentes rédactions avant de lancer Snobinart et de se spécialiser dans la critique d'art contemporain. Il est également l'auteur de plusieurs romans.

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Par Thibault Loucheux-Legendre Rédacteur en chef / Critique d'art
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